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Première partie.

Parmi ceux-ci, certains teams qui n’acceptent que très mal la politique hégémoniste de Kalex et qui cherchent déjà une solution de remplacement, qu’elle se nomme Suter ou autre.  Trouver aujourd’hui une alternative au constructeur allemand est certes très difficile, mais rien n’est impossible, surtout si des accords se passent suffisamment en avance…

Mais cela ne soucie peu Kalex qui sait qu’il propose encore actuellement la seule solution accessible à tous pour avoir une chance d’être champion du monde.

A l’opposé, les Allemands sont très inquiets de l’arrivée de Ktm, surtout depuis les derniers essais de la firme autrichienne réalisés à Brno, en République tchèque, fin juillet.

Là, la toute récente WP-Ktm Moto2 s’est révélée aussi, voire plus, rapide que la plus rapide des Kalex, à pneus et pilotes équivalents.

En effet, Takaaki Nakagami, récent vainqueur de la catégorie Moto2 à Assen, y a tourné entre 2’02.5 et 2’03.0 en rythme de course, ce qui est très légèrement plus rapide que le rythme de Johann Zarco lors de sa victoire de l’année dernière (2’02.9 en moyenne) grâce à un pneu tendre prototype. Pendant ce temps, Ricard Cardus, a réalisé au guidon de la WP-Ktm un rythme de course entre 2’02.9 et 2’03.5… mais avec un pneu dur !

C’est très impressionnant et cela montre clairement que, si le moteur ne débordait de chevaux supplémentaires,  la moto est d’ores et déjà au niveau des meilleures.

Et cela n’est pas du tout du goût de Kalex qui clame à qui de droit que ce résultat n’est ni plus ni moins que le fruit d’un espionnage industriel !
Il en résulte un très gros litige entre les deux firmes puisque, devant les instances dirigeantes, Kalex accuse aujourd’hui clairement Ktm, via la société de suspensions WP qui lui appartient, d’avoir récupéré tout un tas d’informations confidentielles sur le châssis Kalex afin de mettre au point son cadre tubulaire orange. On peut donc supposer que dimensionnements et rigidités du châssis allemand ont ainsi aboutis à Mattighofen, permettant à la WP-Ktm Moto2 d’être immédiatement compétitive au plus haut niveau dès son arrivée l’année prochaine.

Outre ce que l’on pourrait considérer comme une « indélicatesse », Ktm a également décidé de ne fournir qu’un seul team qui, de fait, deviendra donc un team d’usine, face à toutes les équipes privées. Nous parlons évidemment du team Ajo et de son heureux pilote Brad Binder.

On comprendra donc aisément que, pour le moment, ni Kalex ni le paddock ne soient ravis de l’arrivée du constructeur autrichien dans la catégorie, alors qu’en soit, il s’agit plutôt d’une bonne nouvelle.

Les teams changeront évidemment d’avis dès que Ktm leur fournira des motos (voire des moteurs en 2019), comme il le fait actuellement en Moto3 et comme on peut supposer qu’il le fera dès 2018.  Quant à Kalex, c’est une toute autre histoire…

 

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