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Moins célèbre que Valentino Rossi, flamboyant que Marc Marquez, lunaire que Jorge Lorenzo, bizarre qu’Andrea Iannone, ou extraverti que Cal Crutchlow, Dovi est plus discret que la plupart de ses collègues. On en oublierait presque qu’il a été le coéquipier de Casey Stoner au sein du team officiel Repsol Honda, et qu’il n’est actuellement qu’à sept points du leader Maverick Vinales au classement provisoire du Championnat du Monde.

Agé de 31 ans, Andrea a pris dimanche le départ de son 265e Grand Prix, le 167e en catégorie MotoGP. Il compte 13 victoires, dont 4 en MotoGP, et 78 podiums. Depuis son premier Grand Prix en Italie en 2001, il a remporté un titre mondial en 125 cm3 en 2004.

Dans son édition du 12 juin, Dovizioso a parlé à la Gazzetta dello Sport de sa vie personnelle et des gens qui sont importants pour lui. Voici quelques extraits de cet entretien.

Son enfance

« Si je dois blâmer quelqu’un, c’est mon père Antonio qui est passionné de motocross. Sicilien de Calascibetta, il déménagea à Forli à l’âge de quatre ans. Il était convaincu que je deviendrais Champion du Monde avant même ma naissance. Il était, et est toujours, le plus passionné, mais très ignorant de ce qu’il faut faire au niveau de la préparation.

« À 54 ans, il a toujours les mêmes idées sur la course, ne démonte pas et ne lave jamais sa moto, pas même la mienne. Ça m’a appris qu’il n’y avait pas besoin de conduire une moto parfaite. Maman Annamaria, à l’inverse, est la femme classique qui a rencontré son mari et qui ne connait que son monde. Elle n’a jamais aimé que je sois pilote, elle vient sur les courses juste pour me faire une faveur, et à la maison pendant le GP elle reste dans une autre pièce. Maintenant, elle est devenue complètement grand-mère et me rend complètement fou. Je suis réservé, elle l’est dix mille fois plus.

Sa fille

« Sara est une petite fille douce, mais aussi très sportive, et se concentrer sur le sport aide vraiment les enfants. Dans mon travail, avoir un enfant m’affecte un peu, car j’ai besoin d’une excellente programmation, d’un temps de récupération et je dois m’adapter à mon travail en tant que parent. Je ne sais pas si je suis un bon père, mais je pense qu’on ne l’est jamais assez.

L’école

« Tout le monde dit que je suis un ingénieur raté. En fait, à l’école, j’étais mauvais, je pensais juste aux motos. Dès 7 à 8 ans, je pouvais faire la carburation, la démultiplication et l’embrayage de ma minibike. A mettre au crédit de Papa…  

« Ne pas terminer l’école est un péché culturel, je me rends compte que je manque de certaines bases. Mais, à ma maturité, j’ai beaucoup appris, beaucoup plus que celui qui a fait l’université. Dans ce travail, vous devez toujours vous comparer avec des personnes plus âgées : apprendre, ou vous êtes foutu.

Ses adversaires

« Le plus amusant est Crutchlow. Et j’ai appris chez Honda les folies de Pedrosa. Dimanche à Montmelo, tout m’est revenu à l’esprit et ça m’a aidé à faire ma course par rapport à lui. J’ai appris de tous, même de Iannone, et de Lorenzo dont j’admire la précision et la détermination. Et si je pouvais dîner seul avec un adversaire, je le ferais avec Valentino. »

Photos © Ducati

Source : Corsedimoto, Gazzetta dello Sport

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