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C’est une journée pleine d’émotions qu’a vécu un Marc Márquez qui n’a pas ménagé sa peine sur la piste. Mais aussi en dehors ! Toujours aussi déterminé et motivé, le double Champion du Monde est allé jusqu’à subtiliser le scooter d’un photographe pour rejoindre son stand après avoir chuté. Cette péripétie mise à part, l’inquiétude est grande au sujet de la tenue du pneu avant sous la pluie. Et elle est partagée par tous ses collègues.

Aux Pays-Bas, ce samedi, ça tombait comme à Gravelotte. On ne parle pas là uniquement de la pluie. Mais aussi des pilotes dont beaucoup ont chuté plus souvent qu’à leur tour. Et parfois même sans jamais chercher le chrono. Sept sont allés au tas lors de la FP4, deux lors de la Q.1 et encore deux autres au cours de la Q.2. Avec parfois des situations cocasses. Le cas de Márquez en tout cas, n’est pas passé inaperçu.

A peine relevé de sa cabriole lors de la Q.2, MM93 a laissé sa RC213V blessée pour se ruer vers le bord de piste et réclamer à ce qu’on le ramène au plus vite vers son stand. Il ne lui restait plus que dix minutes pour faire un temps et trouver sa place sur la grille de départ : « j’ai fait une erreur et je suis tombé dès mon second tour sur la piste » raconte l’équipier d’un Pedrosa éliminé dès la Q.1. « Il fallait que je retourne aussi vite que possible à mon stand, je savais que c’était une grosse bêtise car à ce moment-là, je n’avais aucun chrono».

Certes, mais il n’était pas attendu. Alors il a pris son destin en main, comme toujours : « les commissaires étaient trop loin et j’ai vu un scooter avec les clés dessus. Il n’y avait personne autour. Je l’ai pris et j’ai alors vu qu’il appartenait à un photographe. Il m’a laissé faire. Mais je dois avouer que s’il n’avait pas voulu, je serais parti avec quand même ! »

Une franchise sympathique qui a aussi le don de détendre une atmosphère pas vraiment portée à la fête. Car le pneu avant est revenu sur le devant de la scène. D’abord le matin avec une belle frayeur à haute vitesse qui a déclenché l’airbag de la combinaison de l’officiel du HRC : « pour être franc, je me suis fait peur et j’ai perdu de la confiance ensuite à cet endroit du tracé. J’avais bien commencé ma séance en attaquant pas mal, j’avais un bon rythme et je faisais de bons chronos. On essayait différents réglages. Ceci-dit, ce n’était pas une situation normale ».

« Ma roue avant s’est bloquée et j’ai relâché tout de suite les freins. Peut-être que ça vient du medium alors que les autres roulaient avec le soft. Les autres qui ont mis un medium sont aussi tombés, comme Lorenzo et Espargaró. Le problème cette année est que l’avant a tendance à s’alléger. Au premier coup de frein, l’avant se bloque avant de toucher le sol. Là où ça s’est passé, c’est un peu bosselé et on est plein gaz en cinquième. Lorsque l’on a regardé les données, on a vu que la roue ne reposait pas totalement sur le sol ».

Voilà pour le sec. Mais sur le mouillé, ça ne va pas mieux : « si vous interrogez les pilotes qui ont chuté aujourd’hui, ils vous diront qu’ils ne comprennent pas leur chute. La piste était vraiment très glissante. S’il pleut demain pour la course, ce sera une véritable loterie. Il y a eu beaucoup de chutes. Sur le sec en revanche, je suis assez à l’aise ». Celui qui est aussi leader du championnat partira quatrième sur la grille de départ de ce huitième rendez-vous de la saison. « Grâce au scooter et au travail de mon équipe, j’ai pu faire deux bons tours » sourit-il. On rappellera que cette année, les pilotes peuvent prendre des intermédiaires en plus de leur gamme slick et pluie. Des gommes que Valentino Rossi a avoué n’avoir jamais encore essayées.

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