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Le Grand Prix des Pays-Bas est inscrit au calendrier des Grands Prix depuis 1949. Aussi affectueusement appelé le TT d’Assen en souvenir d’un tracé intimidant de 16,54 kms, la classique batave avait l’originalité de se dérouler le samedi. Pour la première fois cette année, la course sera dominicale. Qui pour entrer dans l’Histoire ?

Celui qui gagnera ce dimanche ouvrira une nouvelle série pour le tracé d’Assen modernisé. Une perspective qui sensibilisera les trois protagonistes habituels réunis en 22 points seulement au championnat, un regroupement en tête que l’on n’avait plus connu depuis 2012, saison où le titre se jouait entre Stoner, Lorenzo et Pedrosa.

Le rendez-vous des Pays-Bas a généralement souri à un Valentino Rossi qui viendra cette fois chercher un dixième succès de carrière en Hollande. Sortant d’une concrétisation à Barcelone, il est aussi le dernier vainqueur en date sur ce circuit, au terme d’un épilogue mémorable marqué par un passage dans le bac à graviers au sortir d’une dernière chicane où il venait de subir un ultime assaut de son rival Marc Márquez. Un fait de course qui marquait les préliminaires d’une dégradation des relations entre les deux hommes, avec la suite malaisienne que l’on connaît.

Le rendez-vous est donc symbolique pour le duo qui a enterré la hache de guerre à l’arrivée du Grand Prix de Catalogne. Si le Doctor gagne, il renouvellera le doublé batave de 2004 et 2005. Si Márquez arrive à ses fins, il inscrira son second Grand Prix des Pays-Bas à son palmarès après sa victoire de 2014. Mais il est un troisième larron qui envisage un tout autre scénario.

Celui-là est un Jorge Lorenzo qui aimerait oublier le dernier rendez-vous marqué par des soucis de pneus et un accrochage avec Iannone. Relégué à dix longueurs du pilote officiel à qui il a dû rendre les commandes du championnat, Por Fuera retrouve un terrain où il a souvent connu tout ou rien. Une collision avec Marco Simoncelli en 2011, un accident avec Álvaro Bautista dès le premier virage l’année suivante. Puis, en 2013, il se fracture la clavicule gauche le jeudi pour revenir au guidon le samedi et prendre la cinquième place. Des efforts qu’il a payé l’année d’après, craquant sur la piste humide pour arracher dans la douleur une treizième place. Sa seule victoire à Assen en MotoGP date de 2010. Son podium le plus récent sur le site date de l’an dernier, avec une troisième place.

L’outsider de choix s’appellera encore une fois Pedrosa, sur le podium à Barcelone, et jamais vainqueur à Assen. A ce stade de la saison, d’autres voudront briller pour mieux s’affirmer. Chez Suzuki, on comptera toujours sur Viñales, mais Aleix Espargaró sera sans doute motivé pour montrer à ses employeurs qu’il méritait leur confiance. Celui qui devra laisser sa place à Alex Rins est cependant attendu chez Aprilia. Côté Ducati, Andrea Iannone aura soif de remontée puisqu’il s’élancera dernier sur la grille de départ, purgeant ainsi sa sanction infligée à Barcelone suite à son accrochage avec Lorenzo.

Enfin, chez les pilotes satellites, on attend Cal Crutchlow au tournant après que ce dernier ait réalisé des prouesses lors des tests qui ont suivi le Grand Prix de Catalogne. Le Britannique avait réalisé la position de pointe en 2013 à Assen. Mais c’était alors sur une Yamaha, marque qui compte le plus de victoires aux Pays-Bas avec huit victoires contre cinq pour Honda. Ducati n’a gagné qu’une seule fois, lors de l’édition 2008. Reste que l’arbitre sera la météo. Souvent capricieuse. Des débats que regardera à la télé un Loris Baz toujours en convalescence et remplacé par Pirro.