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Lin Jarvis, directeur général de Yamaha Motor Racing: « Les deux moteurs ont été envoyés par fret aérien vers le Japon. Ils sont arrivés là-bas le jeudi. »

Contrairement au moteur de Marc Marquez à Austin 2015, dont on n’a jamais plus entendu parlé depuis, ceux de Jorge Lorenzo et Valentino Rossi seront sans doute jugés irrécupérables et, dès lors, rapidement retirés de l’allocation et ouverts.

On se rappelle que le moteur de Marc Marquez s’était subitement tu, mais sans dommage apparent telle une fuite ou une fumée, ce qui avait justifié dans un premier temps l’utilisation d’endoscopes dans l’espoir (vain) de pouvoir s’en servir à nouveau.

A Iwata, d’espoir il n’y a point, car la lourde fumée qui est sortie de l’échappement de Rossi, ainsi que l’absence d’huile dans les carters des deux motos, sont  assez caractéristiques du bris de l’équipage mobile du M1 (soupape et piston), sans pour autant en indiquer la cause. Cette tâche difficile incombe donc aux ingénieurs japonais, et ce, d’autant plus rapidement qu’il va forcément leurs falloir prendre des mesures pour les moteurs suivants.

En principe, par réglementation, les 7 moteurs disponibles pour chaque pilote sont strictement identiques, mais s’il s’avère qu’un des composant est défectueux, par non-respect dimensionnel ou qualitatif d’une pièce d’un sous-traitant (par exemple), on peut évidemment le remplacer par une pièce plus conforme au modèle homologué pour les moteurs qui seront construits par la suite.

Car si un modèle étalon est généralement fourni au Directeur Technique MotoGP dès le Qatar, et au moins deux moteurs pour chaque pilote, les autres propulseurs ne sont scellés voire construits qu’au fur et à mesure des besoins planifiés de chaque team (même s’il existe réglementairement la possibilité de faire sceller ses 7 moteurs dès le Qatar, sans avoir alors à fournir un moteur étalon).

Concrètement, même si les deux moteurs Yamaha #3 ont été détruits en Italie, et que, peut-être les #4 avaient déjà été scellés, il resterait au moins les #5, 6 et 7 à construire… Il s’agit là d’une occasion pour corriger le tir, s’il y a lieu d’être, mais aussi d’une obligation ne plus de se louper!

Il existe également une possibilité de modifier des moteurs déjà scellés pour des raisons de sécurité, si tant est que cela n’apporte aucune amélioration de performance et que ce soit unanimement approuvé par la MSMA.

Enfin, dernier élément rassurant pour Jorge Lorenzo et Valentino Rossi, l’année dernière leurs 5 moteurs leurs avaient permis de rallier Valence sans aucun souci et, même si possiblement un coup de boost « électronique » avait peut-être été donné pour la longue ligne droite du Mugello, il est tout aussi facile de revenir en arrière dès Barcelone…

Gageons donc que nous ne verrons plus aucune rupture moteur chez Yamaha cette année.

Crédit photo: MotoGP.com

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