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Il suffit de remonter à l’année 2010 pour constater le travail effectué par Carmelo Ezpeleta, le patron de Dorna. À cette époque pas si lointaine, 15 motos étaient alignées sur la grille MotoGP, dont 10 japonaises. Pour les pneus, la même nationalité avait le monopole de la fourniture de la catégorie reine.

Il a donc fallu bien des bras de fer, en particulier avec Honda, pour que les constructeurs européens s’intéressent de nouveau aux Grands Prix, alors que Michelin succédait à Bridgestone en 2016.

Aujourd’hui, une saison et demie plus tard, 23 motos dont 12 européennes participent à tout le championnat, et les pneus sont français.

Bien sûr, tout n’a pas été facile, et on a dû passer par la période un peu pitoyable des CRT pour en arriver là. Pour les pneumatiques, les choses sont en train de se mettre en place, ce qui n’est pas toujours facile quand Michelin met en pratique sa philosophie de toujours rechercher la performance maximale.

Aussi, selon les circuits, les motos, les pilotes, la température et l’adhérence, des critiques ont parfois été émises, mais le manufacturier de Clermont-Ferrand a toujours fait face avec sa réactivité légendaire. C’est bien cela qui satisfait Carmelo Ezpeleta, qui n’hésite pas, dans une interview accordée à Cycleworld, à déclarer que Michelin surpasse Bridgestone, même s’il reconnaît que cela affecte le championnat.

Carmelo Ezpeleta : « Lorsque Bridgestone était le fournisseur unique de pneus, il n’y avait pas tellement de marge de discussion. Ils apportaient les pneus en fonction de leurs paramètres et c’était tout. Michelin a une approche différente car ils suivent les besoins des pilotes. C’était aussi notre demande à Michelin : avoir des pneus qui conviennent à autant de pilotes que possible. Nous étions heureux avec Bridgestone, mais nous sommes encore plus heureux avec Michelin. Ils s’engagent à fournir les pneus qui correspondent le mieux à chaque piste. C’est la deuxième année et nous allons dans la bonne direction. Oui, les pneus affectent le championnat, mais cela dépend souvent de la façon dont ils fonctionnent avec telle moto particulière sur un circuit spécifique, le niveau d’adhérence et la température de l’asphalte. »