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Après deux titres de Champion du Monde obtenus en 2006 et 2007 en 250 avec Aprilia et Gigi Dall’Igna, Jorge Lorenzo a effectué sans discontinuer neuf saisons en MotoGP chez Yamaha. L’adaptation à sa nouvelle Ducati ne pouvait donc être ni rapide, ni facile. C’est pourquoi le service course du constructeur de Bologne confiait la Desmosedici de L’Espagnol à Christian Gabbarini, un responsable technique calme et expérimenté.

La carrière de Gabbarini en Grand Prix est déjà assez longue puisqu’il a commencé chez LCR en 2003 en étant chargé des enregistrements de données de Casey Stoner. Il suivait l’Australien chez Ducati où ils remportaient ensemble le Championnat du Monde en 2007, puis chez Honda avec un nouveau titre en 2011. Quand Stoner quittait les Grands Prix fin 2012, il était remplacé pour la saison suivante par le récent Champion du Monde Moto2 Marc Marquez, qui récupérait contre sa volonté toute l’équipe technique de Stoner, qui suivait l’Australien depuis ses années LCR.

Quand Marquez fut sacré en MotoGP en 2013, il exigea que sa fidèle armada espagnole (emmenée par Santi Hernandez) remplace les Italiens. Honda ne pouvait rien refuser au jeune Champion du Monde, et Gabbarini se retrouva l’année suivante à suivre les motos des clients, à l’époque dans la sous-catégorie « Open » issue de l’aussi peu glorieuse « CRT » (Claiming Rule Teams). L’an dernier, il travaillait en tant que responsable technique pour Jack Miller.

Il n’a donc pas hésité longtemps quand Ducati lui a proposé de revenir à Bologne. Pour veiller sur la Desmosedici de Lorenzo, Cristian Gabarrini officie avec Tommaso Pagano, Marco Ventura, Ivan Brandi, Massimo Tognacci, Lorenzo Canestrari, le fidèle mécano de Jorge de toujours Juan Llansa Hernandez, et enfin Giacomo Massarotto pour Öhlins.

« Nous progressons, a estimé Gabbarini à l’issue du deuxième test de l’année. A Phillip Island il y a eu quelques difficultés en raison du vent. Ainsi parfois vous modifiiez quelque chose sur la moto, mais le vent changeait d’intensité ou de direction, donc il était alors difficile de savoir si vous alliez dans le bon sens ou non.

« Notre premier objectif en Australie a été de trouver un réglage de base et de nous assurer qu’il convenait bien pour Jorge, qui devient de plus en plus familier avec cette moto. C’est un travail normal, nous n’avons pas vraiment cherché à réaliser un temps sur un tour. L’important est de travailler pour l’avenir et d’être préparés pour les courses. »

Jorge a expliqué avoir des difficultés lors du passage en milieu de virage. Est-ce plutôt causé par les réglages ou par l’adaptation nécessaire de son style de pilotage de la Yamaha à la Ducati ?

« C’est plutôt la deuxième hypothèse qu’il faut considérer car ces deux motos sont très différentes. Après de nombreuses années sur la Yamaha, Jorge doit changer beaucoup de choses dans son cerveau sur la manière de piloter une moto. De notre côté, il nous faut améliorer la machine pour qu’il puisse mieux la comprendre. Rapidement, Il faut qu’on donne confiance à Jorge pour qu’il soit plus agressif en entrée de virage. »

Photo : Gabbarini et Lorenzo (© Ducati)

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