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Il y a eu avant et après Jésus Christ, avant et après les Beatles, et il y aura un jour avant et après Valentino Rossi. Le campionissimo, grâce à son extraordinaire sens de la communication et son charisme, a intéressé un nombre énorme de gens à la compétition moto, qui s’en désintéresseront dès qu’il raccrochera son cuir. Dans un premier temps, voyons quelles en seront les conséquences pour lui, puis dans un deuxième pour la course moto en général.

AGV et Dainese

Le fabriquant de casques fut créé en 1946 par Gino Amisano à Valenza (d’où ses trois initiales). Gino décédait en 2009, mais Dainese avait acheté deux ans auparavant l’entreprise. Lino Dainese avait fondé sa compagnie en 1972, dont 80% des actions furent achetées fin 2014 par Investcorp pour $ 130 millions, ce qui établissait la valeur totale à $162 millions. Investcorp est le fonds d’investissement de Mohammed Bin Mahfoodh Alardhi basé à Bahreïn.

Quand les fabricants de cigarettes arrivèrent en Grand Prix, le tarif du moindre espace publicitaire devint astronomique. Lino Dainese ne put pas s’aligner face aux géants du tabac, et pour pouvoir conserver Rossi, lui proposa comme rémunération des actions de l’entreprise. Rossi accepta et devint même à cette occasion Président honoraire d’AGV.

Monster Energy

Le fabricant de boissons énergisantes américain a vite découvert les incroyables retombées qu’il pouvait avoir grâce à Rossi. Encerclé par Red Bull avec Honda, KTM, le Grand Prix d’Autriche, le Red Bull Ring, le Red Bull Grand Prix of The Americas, le Gran Premio Red Bull de España, il reste à Monster après avoir quitté Le Mans et le Grand Prix de France, essentiellement l’image de Valentino Rossi. Pour situer l’investissement de l’industriel sur la vedette, prenons l’exemple du Monza Rally Show, sponsoré depuis 2016 par Monster Energy, et dont le seul intérêt est la participation de la star. Vous ôtez Vale, et que reste-t-il sur le plan médiatique de ce week-end automnal à Monza ?

Yamaha

Un constructeur fait de la compétition pour vendre des motos. Gagner c’est bien, mais ça ne suffit pas. Encore faut-il le faire savoir. Yamaha a décidé d’accoler pour toujours ses trois diapasons à l’image de Rossi, après que celui-ci soit parti de chez Honda en claquant la porte, et bien que Yamaha n’ait pas pu le retenir quand il a voulu devenir immortel chez Ducati. Les deux parties ont bien compris leur intérêt, et dès que Yamaha lui a envoyé une proposition de contrat par mail pour 2017 et 2018, Vale la signait et la renvoyait illico au Japon. C’était double bonus pour Rossi, car il coupait ainsi l’herbe sous les pieds de Lorenzo qui n’avait plus la possibilité de négocier le montant de sa rémunération (car Yamaha n’avait plus un besoin impératif de lui). Jorge devait alors se soumettre – avec un petit salaire chez Yamaha – ou se démettre – en partant chez Ducati.

Yamaha tend à confier la formation de ses jeunes pilotes à Valentino, car ce n’est pas le travail d’un constructeur, qui n’est pas structuré pour ça, mais plutôt celui d’une école comme la VR46 Riders Academy. Les KTM du Ranch furent donc remplacées par des Yam, bien que le constructeur autrichien reste fournisseur de l’équipe Sky VR46 en Moto3, Yamaha ne proposant pas de machines dans cette catégorie.

Le constructeur nippon utilise les services de Rossi pour former de jeunes pilotes asiatiques, afin de répondre au gros effort fait par Honda sur ce continent oriental avec l’Asia Talent Cup, le Honda Team Asia en GP Moto2 et Moto3, et l’Asia Talent Team en CEV.

Les vêtements et accessoires VR46

Depuis son siège établi à Tavullia, « VR46 Racing apparel » règne sur le monde du merchandising en MotoGP. Même si les frères Marquez sont partis fin 2015, l’entreprise de Valentino distribue toujours ses objets personnels, mais aussi ceux de Dani Pedrosa, Scott Redding, Cal Crutchlow, Pol Espargarò, Jack Miller, Kevin Schwantz, Nicco Antonelli, Romano Fenati, Álex Rins, Alvaro Bautista, Jonas Folger, Fabio Quartararo, Maverick Viñales, Andrea Migno, Franco Morbidelli, Lorenzo Baldassarri, Nicolò Bulega, Luca Marini, Francesco Bagnaia et Enea Bastianini.

Sans oublier la Juventus Football club, Sky TV, Sky VR46 racing team, VR46 junior team, Yamaha, Yamaha Factory Racing, Monster Energy, KTM, Dainese, AGV, Oakley, Ogio, TW Steel, Marc VDS, Clinica Mobile et Angel Nieto 12+1.

Le site marchand est traduit dans une trentaine de langues, ce qui prouve son importance. Le nombre d’objets proposés est de plus en plus important, et à l’époque du e-commerce l’entreprise ne peut que se développer, d’autant plus que Vale aura un peu plus de temps à lui consacrer.

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Demain la suite, avec les équipes de Valentino, et l’avenir du monde des GP sans Rossi en piste.

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