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Après sa victoire sur le circuit d’Assen, Valentino Rossi était bien évidemment la vedette de la conférence de presse post-course qui réunissait également Danilo Petrucci et Marc Márquez.

Comme à notre habitude, afin d’éviter toute interprétation journalistique abusive, nous vous proposons une traduction “brute” de l’intégralité des propos de Valentino Rossi, sans aucune mise en forme.


Quel week-end ! Il y a toujours eu ce week-end mais vous finissez de la meilleure façon. Incroyable…

« Oui, je suis très heureux. Assurément, c’est une victoire importante comme toutes les victoires, mais après une année, ce sont de très belles sensations car sincèrement je pilote des motos pour ce que l’on ressent durant les cinq ou six heures après la victoire. C’est un feeling fantastique. Et c’est venu après une grande course, une grande bataille avec Danilo, avec Marc, avec également Zarco.
Je suis également heureux sur le plan technique car nous avons beaucoup travaillé, nous avons changé de châssis et je suis en mesure de piloter d’une meilleure façon. C’est également important pour le championnat car il est incroyablement ouvert, après huit courses, pour beaucoup de pilotes différents et de motos différentes. C’est donc très intéressant.
Mais cette saison, nous avons découvert que, d’une semaine à l’autre, tout pouvait changer et il sera donc très important,la semaine prochaine, d’essayer d’être également fort au Sachsenring. Mais avant de penser à la semaine prochaine, nous essayons d’apprécier cette 10e victoire de ma carrière à Assen, et dont je suis très fier. Après la 10e à Barcelone, j’ai été en mesure de remporter également à Assen 10 victoires durant ma carrière, et ce sont deux de mes circuits favoris, donc c’est un beau sentiment. »

La météo ne vous a pas rendu la tâche facile, même durant la course…

« Oui, je pense que c’était très difficile pour tout le monde, car c’était ouvert au niveau des réglages. Dans mon cas, c’était également ouvert entre les deux différentes motos, mais c’était également très très ouvert concernant les pneus, car nous savions que le pneu (arrière) dur fonctionnait bien pour nous, mais la température était très basse et il y avait quelques gouttes d’eau. Nous n’étions donc pas sûr du tout de notre choix. Mais finalement, nous avons fait le bon choix pour l’arrière, et la moto ainsi que le pneu ont bien fonctionné jusqu’à la fin.
Le premier moment où j’ai commencé à être optimiste pour la victoire a été quand j’étais en tête et que j’ai pu garder un bon rythme, mais il a commencé à pleuvoir. C’était donc comme si on devait tout recommencer une nouvelle fois à partir de là. J’espérais que cela n’augmente pas trop et je me suis un peu battu avec Danilo qui est toujours fort dans ces situations. Je l’ai également vu peiner quand il était en tête car c’est beaucoup plus difficile quand vous êtes en tête, puisqu’il suffit qu’il y ait un peu plus d’eau dans un virage pour que vous perdiez toute la course. Finalement, je pense que la pluie était légère et j’ai commencé à attaquer davantage, et j’ai fait de bons derniers tours. »

Vous avez 11 points de retard au championnat en vous rendant en Allemagne où Honda est le favori…

« Oui, le championnat est incroyable. Je suis très content que ce soit comme ça car c’est également très plaisant de le suivre. Rien n’est joué, tout est ouvert entre différents pilotes, mais aussi différentes motos. Le Sachsenring est un circuit très différent, comparé à Assen, et durant les dernières années, Honda, et en particulier Márquez, y a toujours été très très fort. Donc nous devrons également être compétitifs là-bas. »

Vous avez eu un contact avec Johann Zarco après avoir élargi un peu. Saviez-vous qu’il était la ?

« Concernant Zarco, je commence à penser que ce n’est pas un mauvais garçon. Simplement, il ne comprend pas la distance entre deux motos, car aujourd’hui, comme à Austin, il a essayé quelque chose d’impossible. Bon, je n’ai pas élargi, c’était simplement ma trajectoire, et pour moi, quand vous essayez de doubler quelqu’un, vous devez aussi calculer que l’autre ne peut pas disparaître. Il était beaucoup en retard et m’a touché sur le cuir. Il est agressif, OK, mais tant que tout se passe bien, c’est comme ça. Quoi qu’il en soit, comme Marc le dit, c’est du MotoGP et tout le monde doit être agressif. C’est comme ça. »

Sur la ligne d’arrivée, l’écart avec Danilo était très très petit. N’avez-vous pas célébré cela un tout petit peu tôt ?

« Concernant Danilo, sincèrement, j’ai beaucoup attaqué et j’ai freiné resserré dans la dernière chicane, et peut-être que oui, j’ai célébré (un peu tôt) mais je pense qu’à ce moment c’était impossible de doubler entre la chicane et la ligne d’arrivée, avec une MotoGP en accélération. »

Combien de points sera-t-il nécessaire pour remporter le titre, selon vous ?

« C’est difficile à dire. Pour moi, regarder les chiffres est également une passion. Pour le moment, on est à 115 points, donc on dirait que ce sera un championnat sans beaucoup de points. Mais nous avons découvert cette année, à de nombreuses reprises, que tout pouvait changer d’une semaine à l’autre, donc l’important est d’essayer de piloter de la bonne manière, d’essayer d’avoir un bon feeling et d’essayer de se battre à chaque fois pour arriver dans le top 5. Après, on verra. »

Avez-vous changé votre approche quand vous avez vu que Vinales était hors-course ?

« Avec le rythme que Maverick avait vendredi, j’étais soucieux qu’il puisse revenir. Au début, j’ai essayé d’attaquer dès le premier tour, mais de toute façon, nous avions un rythme plutôt bon par rapport aux conditions. Donc quand j’ai vu « Vinales Out », c’était une information importante pour le reste de la course, mais à ce moment, vous n’avez pas le temps d’être content ou triste, et vous devez juste penser à aller le plus vite possible. »

Pouvez-vous expliquer brièvement quelle différence de comportement offre le nouveau châssis ?

« Dès la première fois où j’ai essayé la moto, j’ai eu des difficultés et je ne me sentais pas à l’aise en entrée de virage. Je dois trop forcer la moto, ce qui n’est pas mon style de pilotage, et je ne me sens pas rapide en entrée. Je n’étais pas rapide en entrée. Je pense que ce moment est un bon domaine pour les Yamaha, c’est notre point fort, et nous devons travailler pour améliorer cela. »

Quand la pluie est arrivée, changer de moto était-il une option pour vous ?

« Je suis les prévisions, et dans mon esprit il allait pas commencé à pleuvoir. Mais c’était juste mon idée (rires). Je l’espérais. Quoi qu’il en soit, il restait sept ou huit tours pour finir, donc je pense qu’à ce moment c’était meilleur de résister car si vous changez de motos, vous perdez beaucoup de temps. Mais dans ce genre de situation, c’est aussi une question de chance. »

Zarco avait un pneu arrière tendre, Marquez un médium et vous un dur. Et vous étiez tous les trois devant. Le choix du pneu était-il un peu moins important cette fois ?

« Nous avons été chanceux car vendredi nous avons pu comparer le médium et le dur. Je pense cela dépend beaucoup de la moto, et cela dépend aussi un peu des différents styles de pilotage, mais beaucoup de la moto. Sur notre moto, le dur fonctionne mieux que le médium. Donc je savais cela, mais vous avez besoin de bonnes conditions pour mettre le dur, donc tout était ouvert jusqu’au dernier moment. Je savais également que les autres gars devant étaient en médium. Mais je sais que dans des conditions normales, nous pouvons être plus forts avec le dur, et j’ai donc décidé de prendre le risque. »

Cela fait 21 ans que vous gagnez, vous avez 115 victoires : allez-vous battre le record de Giacomo Agostini ?

« Sincèrement, si vous observez les chiffres, je ne suis pas très proche puisque je n’ai pas beaucoup gagné durant les dernières années. C’est un long long chemin jusqu’à Agostini. Mais franchement, je cours pour le feeling que vous avez après la victoire. Les chiffres… oui, c’est important, mais pas tellement. »

Pensez-vous que votre nouveau châssis vous a aidé à utiliser le pneu arrière dur ?

« Bon, je ne sais pas. Mais je peux mieux piloter la moto, et après tout est plus facile, donc également d’utiliser le pneu arrière dur. »

Qu’est-ce qui se serait passé si vous étiez arrivés avec Marc au même moment dans la dernière chicane ?

« (Rires) En début de course, j’ai vu Zarco devant mais je savais qu’il avait un pneu arrière tendre, donc j’ai cru que la course serait de nouveau contre Marc, une nouvelle fois. Et j’étais très inquiet (rires). Mais quoi qu’il en soit, j’étais également inquiet avec Zarco et Petrucci, donc ça ne changeait pas beaucoup. Mais cette fois, j’ai pu arriver devant. »

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