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Nombreux sont les pilotes de Moto2 et Moto3 à ne compter qu’une saison ou deux dans leur catégorie, voir même à totalement débuter cette année. Certains progressent très vite et voient leur nom apparaître de plus en plus souvent en haut du classement. D’autres font leurs premiers pas et découvrent le Championnat du Monde. Bien qu’ils soient discrets, ces jeunes pilotes travaillent dur et à Paddock-GP, nous les avons remarqués.

Nous sommes donc allés à leur rencontre afin d’en apprendre plus sur eux, sur leur parcours et sur leurs objectifs afin de vous les présenter.

Pour ce premier épisode, nous avons rencontré l’Italien Andrea Locatelli, qui évolue actuellement au sein du team Italtrans aux côtés de Mattia Pasini en Moto2 pour la seconde année consécutive.


Andrea, peux-tu te présenter rapidement ?
Je m’appelle Andrea Locatelli, je suis né le 16 octobre 1996 à Bergame, une ville où je vis toujours. C’est un endroit où le Motocross et l’Enduro sont très développés. Malheureusement nous n’avons pas vraiment de circuits où nous entraîner, et j’ai donc démarré par les mini motos.

A quel âge as-tu commencé à rouler ?
J’ai commencé à l’âge de cinq ans avec une mini moto Polini. C’est une marque qui vient de Bergame alors on avait réussi à m’en avoir une. J’ai démarré d’abord dans des courses qui avaient lieu le dimanche lors de fêtes typiques de la région.

Ta famille était-elle passionnée de motos ?
Non. Mon père aimait les motos, mais ce n’était pas une passion, et personne dans ma famille ne roulait. Tout a été un peu dû au hasard.

A quels championnats as-tu participés avant d’arriver en Mondial ?
Au final je n’ai pas eu une grande expérience. Je n’ai toujours couru qu’en Italie, d’abord dans les championnats italiens de mini motos, puis dans un championnat créé par Honda où toutes les motos étaient les mêmes. De là je suis arrivé au CIV (Championnat Italien de Vitesse) Moto3, puis je suis passé en Mondial Moto3 où je suis resté trois ans avant d’arriver en Moto2 l’an dernier.

Revenons justement sur tes années en Moto3. Après deux wild cards en 2013, tu es arrivé dans le Championnat du Monde en 2014 et tu y as passé trois ans. Raconte-nous ces années.
Ces trois saisons ont été très différentes. La première, en 2014 avec Mahindra, n’a pas été simple car je manquais d’expérience, nous avons eu des problèmes, et la moto n’était pas parfaite. Je devais en plus apprendre les circuits du Mondial.
Lors de la deuxième, en 2015, j’ai eu pas mal de malchance. J’ai bien démarré l’année, puis nous avons rencontré des difficultés, et ensuite à Misano je me suis blessé et j’ai manqué presque toute la fin de la saison. Malgré cela j’ai trouvé un accord avec Leopard pour 2016, mais cela m’a encore fait changer de moto : après la Mahindra j’ai découvert la Honda, puis ensuite la KTM.
La première course n’a pas été simple, mais ensuite je suis parvenu à faire une belle quatrième place en Argentine, et une cinquième place au Texas. Ensuite j’ai progressé jusqu’en milieu de saison où j’ai décroché mon premier podium, en Allemagne. Tout de suite après j’ai reçu l’offre d’Italtrans pour passer en Moto2. Pour être honnête, j’aurais préféré rester encore une saison en Moto3, mais en même temps je ne m’y plaisais pas, la moto ne correspondait pas trop à mon physique donc je me suis basé sur mon ressenti et ai accepté la proposition. Au final j’ai réalisé une très belle fin de saison en Moto3, avec un autre podium et la neuvième place au classement général, ce qui est bien, et je suis monté en Moto2.

Ton passage en Moto2 a eu lieu l’an dernier au sein du team Italtrans, pour lequel tu cours toujours. Comment s’est passée ton adaptation à la catégorie ?
Cela a été difficile au début, car déjà le changement était total entre le Moto3 et le Moto2, et en plus je changeais de moto pour la quatrième fois. Il fallait encore que je reparte de zéro. Ce n’est pas évident d’arriver en Moto2 après trois années compliquées, surtout que c’est l’une des catégories les plus difficiles. On le voit bien aux chronos et aux écarts. 2017 a donc été dur, d’autant plus que je ne me sentais pas bien sur la moto. Or, on le sait : les résultats arrivent lorsque le pilote ne fait plus qu’un avec sa machine. Malheureusement, pour moi l’an dernier chaque week-end a été un « drame » car j’ai beaucoup chuté. 2017 a vraiment été très, très long car je ne suis pas parvenu à obtenir des satisfactions dans mes résultats et je ne pouvais jamais souffler. Au final c’était un peu le prix à payer pour arriver prêt en 2018.

Cette année, tu es entré dans les points à chaque course hormis le Qatar, et tu as même décroché ton meilleur résultat chez toi, en Italie, avec une huitième place. On te sent plus à l’aise : qu’est-ce qui a changé depuis l’an dernier ? L’expérience ? La moto ?
La course au Qatar a été un peu compliquée car nous n’avions pas encore trouvé la bonne voie à suivre, mais ensuite dès l’Argentine cela a été et j’ai vraiment eu une belle progression jusqu’à maintenant. Nous avons enfin trouvé ce feeling qui me manquait l’an dernier. Cela m’a permis de changer, d’être plus tranquille sur la moto et plus efficace.

Quels sont tes objectifs pour cette saison ?
Au vu de ce que nous faisons depuis le début de la saison et avec mon entrée dans le top 10 au Mugello, je dirais que l’objectif est de terminer chaque course parmi les dix premiers. Ensuite essayer de progresser pour atteindre le top 5 et puis, on ne sait pas, il suffit d’une course avec des conditions un peu particulières pour faire un excellent résultat comme un podium.

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