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Avant la course des MotoGP au Grand Prix de France, nous avons pu de nouveau converser avec Nicolas Goubert, Directeur Adjoint et Directeur technique de la compétition chez Michelin.

Après être revenu sur l’impressionnante réaction de Michelin entre Argentine et Etats-Unis, nous sommes revenus sur la dernière course à Jerez.

Nicolas Goubert, même le plus passionné de technique s’y perd un peu avec tous ces changements de pneus, qu’ils s’agissent des allocations pour l’avant ou pour l’arrière…

« Cette année, il y aura en permanence des nouveautés car, d’une part, on se doit d’adapter les produits aux différents circuits que l’on va rencontrer, et d’autre part on est encore en phase d’apprentissage, et ce sera un peu toute l’année comme ca, où on va découvrir sans cesse de nouvelles conditions. Donc même si tous les gens s’attendent à ce qu’ici on connaisse le circuit par cœur; oui, on le connait beaucoup mieux qu’en Argentine, oui, on le connait mieux que Austin, mais cela dit, on n’a pas fait de course MotoGP, même au Mans, depuis 7 ans. Donc on va apprendre quelque chose à toutes les courses , et on va essayer de se préparer au mieux en adaptant l’offre. Mais tout n’est pas 100% nouveau. Par exemple sur les trois pneus avant, deux ont été utilisés à Jerez, et on a une troisième offre au cas ou la température baisserait drastiquement, même s’il fait beau aujourd’hui. »

Les patinages de Jerez…

« Oui, ça a été une surprise, en fait. Piste glissante, très forte température le dimanche après-midi. Parce que le lundi, ça s’est passé de la même façon ; les pilotes ne se sont pas vraiment plaints jusqu’à 14/15 heures car il faisait un tout petit peu moins chaud. Après, ça se dégrade. Ça a effectivement été une surprise. »

La carcasse était plus dure ?

« On va dire qu’elle était plus robuste que la précédente.  C’est celle qu’on a depuis Austin. Là-bas, les gens ne s’en sont pas plaint du tout, et ils étaient même relativement surpris positivement par le niveau de grip. Mais bon, Austin n’est pas Jerez, et là, ca a été une autre histoire. On va voir, on a essayé de réagir pour ici mais la température va être un facteur important. Le fait qu’il y ait moins de grip quand il fait chaud, c’est une constante ; quelque soit le pneu, il y a toujours moins de grip sur la piste quand la température s’élève. »

La température idéale tourne autour de 25 ?

« Pour cela, il faut aussi prendre en compte le moteur et pour cela il faut poser la question aux motoristes, mais ce qu’on voit souvent, c’est que plus il fait froid, et plus ca va vite (rires). Principalement à cause du moteur.  De plus, on sait que certaines pistes sont très lentes l’après-midi, comme à Sepang ; si on veut y faire un chrono, c’est le matin. »

Si Ducati avait su, ils auraient enlevé leurs ailerons, à Jerez ?

« (Rires) Le constat objectif, c’est que quand on regarde les huit Ducati, les pilotes qui ont été le plus satisfaits, c’étaient les pilotes Avintia. »

Ceux qui n’avaient pas d’ailerons…

« Les modèles 2014. Après, il y a beaucoup de choses qui changent. »