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Gabriel Rodrigo a publié un très intéressant texte sur son parcours passé et sa vie actuelle de pilote de Grand Prix.

Il est rare qu’un pilote détaille avec autant de précisions son week-end de course, et c’est pourquoi nous nous faisons un plaisir de vous proposer cette traduction aujourd’hui.

Gabriel Rodrigo Castillo est un pilote argentin né le 12 octobre 1996 à Barcelone. Il possède donc la double nationalité.


Tout le monde a en tête les champions MotoGP. Les grands pilotes qui ont remporté le titre ces dernières années et qui, avec beaucoup d’efforts, ont passé des heures à s’entraîner dans la salle de sport et à faire du vélo, à suivre des régimes stricts, à subir des blessures, à prendre des risques, etc, sont arrivés sur la plus haute marche du podium du Championnat du Monde.

Cependant, avant d’y arriver, la plupart des pilotes de MotoGP sont passés par des catégories plus petites, comme la Moto3, où le combat entre les équipes et les pilotes est tout aussi féroce; où le régime alimentaire est encore plus strict si c’est possible, et où les entraînements sont quotidiens et très disciplinés.

C’est précisément là où je concours depuis quelques années et où, en 2018, j’espère réaliser des pôles, des podiums et des victoires avec mon équipe.

Comment devenir un pilote de moto professionnel ?

Le chemin pour devenir un pilote de course est difficile et commence très tôt. La plupart des pilotes de vitesse d’élite commencent généralement assez tôt, autour de 4 ans. Pour commencer si jeune, la chose la plus fréquente est que cela se fait avec des motocross, puisqu’il est plus facile de commencer dans cette discipline (en plus d’être plus économique).

Une fois la connaissance et le contrôle de la moto réglés, vers l’âge de 8 ans, la plupart de ces jeunes coureurs s’affrontent sur des petits circuits de Karting où des vitesses plus élevées sont atteintes. Et enfin, vers l’âge de 11 ans, ils font déjà le saut vers les catégories des grands circuits, dans le Championnat Méditerranéen, l’actuelle Coupe d’Espagne.

Le saut vers la Coupe d’Espagne

Mais tous les pilotes espagnols ne commencent pas toujours si jeunes, ni ne suivent ces étapes pour finir dans la compétition professionnelle. Dans mon cas, puisque dans ma famille il n’y avait aucun penchant pour les motos, j’ai commencé beaucoup plus tard que les autres pilotes, à 13 ans, et directement sur un grand circuit avec une moto 80cc en Coupe d’Espagne.

De plus, en raison de ma taille, au milieu de ma première saison, je suis monté dans la catégorie pré-GP 125cc (niveau qui s’appelle maintenant pre-Moto3). Cette ascension au milieu de la saison m’a permis de jouer dans la même catégorie l’année suivante, avec la même moto, mais avec un peu d’expérience acquise.

Championnat du Monde junior

En dépit de n’avoir que deux ans de courses sur ma moto, pour ne pas grimper trop tard, car l’âge minimum est de 13 ans, je suis passé à l’âge de 15 ans dans l’actuel Championnat du Monde Junior. Le même qui, précédemment, était connu sous le nom de CEV et, en fait, est considéré comme la plus grande antichambre du Mondial en parallèle à la Red Bull Rookies Cup, les deux se courant avec des Moto3.

Championnat du monde Moto3

Comme dans les autres compétitions et tous les autres sports, l’âge est un facteur essentiel pour passer d’un niveau à l’autre. Dans ce cas, l’âge minimum pour monter en Championnat du Monde Moto3 est de 16 ans. Ainsi, lors de ma troisième saison au Championnat du Monde Junior, à l’âge de 17 ans, j’ai pu faire mes premières apparitions en tant qu’invité «wildcard» dans un Grand Prix.

Enfin, en 2015, alors que j’avais 18 années derrière moi, j’ai pu faire le saut dans la catégorie Moto3, la plus petite des trois catégories qui composent le Championnat du Monde (Moto3, Moto2 et MotoGP).

Comment se passe la compétition en Grand Prix ?

Beaucoup de gens ne considèrent pas les sports mécaniques comme des sports. Ils pensent que, selon la machine, le pilote est secondaire et qu’il n’a aucun mérite à concourir en MotoGP, en Formule 1 ou en Motocross. Évidemment, ils ont tort.

Ceux qui pensent que la vie d’un pilote est simple et détendue, et que notre travail est simplement d’accélérer et de freiner une moto, se trompent. Le secret pour devenir un meilleur pilote est de travailler dur, et la compétition n’est que l’épreuve du feu de l’entraînement qui nous occupe pendant tout le reste de l’année.

La routine des voyages pendant la compétition

Dans les Grands Prix Européens, l’équipe voyage habituellement le mardi soir ou le mercredi matin, pour commencer à monter le box et la moto dès la première heure du mercredi.

Les pilotes ne sont pas tenus d’arriver si tôt, sauf s’il est nécessaire qu’ils assistent au « pré-événement » du mercredi. Si notre présence n’est pas nécessaire, nous commençons à travailler sur le circuit jeudi.

Dans le cas d’un Grand Prix qui a lieu à l’extérieur du vieux continent, les équipes et les pilotes voyagent habituellement le lundi, car nous perdons pratiquement une journée entière pour le trajet, et nous nous habituons donc un peu mieux au changement d’heure.

A suivre ici…

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