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Comme la courbe du vainqueur de ce Grand Prix d’Allemagne, Marc Márquez, est relativement limpide, intéressons-nous aujourd’hui aux différents choix effectués par les pilotes Yamaha afin de tenter de pallier à leur relative mauvaise qualification.

Jonas Folger, le meilleur des qualifiés d’Iwata en cinquième position a fait le même choix que les pilotes d’usine Yamaha, à savoir médium avant et médium arrière.

Ce choix, plébiscité par la grande majorité des pilotes, a permis à Jonas Folger de réaliser une splendide course, allant même jusqu’à s’emparer du commandement pour conclure derrière Marc Márquez à la suite de quelques petites erreurs de pilotage.

De même, Maverick Vinales et Valentino Rossi ont été en mesure d’effectuer une course très solide, le premier concluant à la 4e position après s’être élancé 11e, le second 5e après être parti de la 9e place sur la grille. Surmotivé à domicile, Jonas Folger était néanmoins nettement au-dessus du lot…

Johann Zarco, qualifié 19e, a fait un choix que seuls deux pilotes KTM (Mika Kallio et Bradley Smith) ont également adopté : (médium avant et dur arrière.

En théorie, cela aurait pu lui permettre d’effectuer une seconde partie de course plus rapide que celle de ses adversaires partis en médium. En pratique, on constate que le pilote français s’est révélé être le moins rapide des pilotes Yamaha lors du dernier tiers de la course.

Est-ce dû à son choix de pneus ? Probablement pas. Durant les deux premiers tiers de la course, le titulaire de l’équipe Tech3 a remonté et dépassé neuf autres pilotes, sur un circuit où cela est particulièrement difficile. Ses pneus ont évidemment souffert dans l’opération, d’autant que, lors de son débriefing, il a évoqué un phénomène assez contradictoire : «  c’est vrai que c’est quand même compliqué, parce que on a beau imaginer qu’on va pouvoir doubler là, là et là. Mais dès qu’on est derrière la personne, on pense « allez, je m’avance et il suffit d’accélérer plus ». Ben au lieu d’avancer, on patine. Presque pour doubler, il faut moins accélérer pour moins patiner ! »

Trouver en permanence l’adhérence, c’est-à-dire le juste milieu entre l’ouverture des gaz d’un côté, et l’accélération et la préservation des pneus de l’autre, est un exercice forcément difficile.

Johann Zarco s’est fort bien tiré de cette situation compliquée, et même s’il avoue lui-même ne pas avoir eu le rythme de Jonas Folger, son responsable technique, Guy Coulon, nous a confié : « sans ce problème en qualification, nous étions assez compétitifs pour finir dans le top 5. »

Le choix du pneu arrière dur était donc celui qui convenait le mieux au numéro cinq, « Ce sont les pneus sur lesquels je me sentais le mieux, médium avant, Hard arrière », et donc celui qui lui a permis de dépasser 10 pilotes pour rallier l’arrivée de ce Grand Prix d’Allemagne en neuvième position, malgré une toute petite baisse de rythme lors du dernier tiers de la course due au travail effectué précédemment.

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