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Il se régale, le « Guinters » ! Sa bonne étoile brille actuellement dans la case « chance », et il a à sa disposition une des meilleures motos du Monde dans la catégorie la plus prestigieuse, avec une nombreuse équipe à sa disposition. S’il avait signé pour quelqu’un d’autre que Suzuki en British Superbike, ce ne serait jamais arrivé. Après son Grand Prix national au Mans, voici la suite des aventures de Sylvain, cette semaine sur un des plus beaux circuits du Monde.

Au Mans, pour ton premier Grand Prix sur la Suzuki, tu as terminé sur 28 tours à 18 secondes de ton coéquipier Andrea Iannone, à 13 secondes des deux KTM officielles et à 11 secondes de l’unique Aprilia d’usine classée. Ton meilleur tour en course a été à 0.6 de Iannone, à 1 seconde de Jorge Lorenzo. C’était impressionnant pour quelqu’un qui n’a pas effectué une saison de MotoGP depuis 2008. Tu as été satisfait de tes performances ?

« Je suis satisfait du week-end du Mans, en particulier en raison des conditions. Le vendredi matin, c’était à moitié mouillé, et en pneus pluie. L’après-midi c’était complètement détrempé. Le samedi matin, on avait de nouveau une piste à moitié humide. Donc nous n’avons pas eu de séances d’essais claires pour pouvoir construire le rythme.

« Pour les qualifs, j’ai trouvé le rythme tout de suite en slicks, mais dans l’ensemble les conditions n’ont pas été parfaites pour construire le week-end.

« En course, je suis parti prudemment, parce que je voulais d’abord terminer. En fin de course j’ai amélioré petit à petit mes chronos, réalisant mon meilleur temps lors de l’avant-dernier tour. On a bien construit le Grand Prix, donc au niveau performance j’étais content.

« Sous forme de clin d’œil, marquer un point après tant d’année hors des GP, ça a été positif aussi. Ce retour au Mans m’a vraiment fait plaisir. C’est vrai que j’aurais aimé mieux me battre avec d’autres pilotes, mais ça n’a pas été facile du tout. J’ai été globalement satisfait du week-end, et aussi du feeling avec les pneus qui sont très différents de ce que j’ai connu ces dernières années en Superbike. Donc dans l’ensemble un week-end très positif.

Tu avais terminé cinquième du GP d’Italie en 2003 en 250, sur une Aprilia de l’équipe Campetella. Tu as disputé deux fois le GP d’Italie en MotoGP, en 2007 avec une Yamaha Tech 3 et en 2008 avec une Ducati de l’Alice Team engagée par Luis d’Antin. Penses-tu que ces expériences te seront utiles pour ce week-end ?

« Oui, car c’était il y a longtemps, mais le circuit n’a pas changé. Ça reste une base, pour laquelle je conserve des souvenirs et des réflexes. Je me souviens très bien de 2007. Cette année-là, il y eut une grosse bataille pendant toute la course avec mon coéquipier chez Tech 3 Makoto Tamada et avec Olivier Jacque sur la Kawasaki. On s’était bagarrés pendant toute la course.

« Les années 250 et MotoGP ne peuvent qu’être utiles car le Mugello est un circuit très technique, très compliqué, avec beaucoup de montées, de descentes et de courbes très rapides. C’est un tracé très différent de celui du Mans. L’expérience va donc me servir, même s’il va falloir que je me rafraichisse un peu la mémoire car si le circuit n’a pas changé, les MotoGP et les pneus sont différents. Mais le fait que j’ai déjà la base, que j’ai déjà couru sur ce circuit va être quelque chose de positif.

Sylvain au Grand Prix d’Italie 2008 avec Luis d’Antin (dont le nom, d’origine française, se prononce selon lui « dantin » et non « dantine ») et Toni Elias. Guintoli terminait onzième et Elias douzième.

Aimes-tu le tracé du circuit du Mugello ?

« Le Mugello est un circuit superbe, que j’ai toujours bien aimé. Son tracé est magnifique, vallonné, avec beaucoup de virages très techniques et des dénivelés. C’est un circuit qui a un très bon rythme, où il faut que la moto conserve beaucoup de vitesse. Revenir au Mugello va être un moment fort, avec une vitesse dans la ligne droite d’environ 350 km/h.

Exactement 354,9 km/h, pour Iannone sur la Ducati l’an dernier.

« (rire) Ça commence à faire vite !

En quoi le Grand Prix d’Italie au Mugello est-il différent des autres ?

« Le tracé en lui-même a beaucoup de caractère. Il y a aussi une belle ambiance en Italie, avec beaucoup de monde et de nombreux pilotes italiens. L’atmosphère est impressionnante, mais le plus important c’est le tracé. C’est un vrai circuit de pilotes. »

Photos © Suzuki et motogp.com

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