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Ce week-end, on va savoir ! Quoi donc ? Le niveau réel des motos qui se sont présentées cette saison. Car si l’on en juge par les commentaires des spécialistes, des techniciens aux pilotes, ce tracé de Jerez qui va jouer la quatrième manche du championnat sous la forme du Grand Prix d’Espagne est un véritable juge de paix pour les motos. Il y met à l’épreuve ses qualités et met en exergue ses défauts. De son issue se déterminera la physionomie de la suite de cette année 2018, promise pour être la plus disputée de l’histoire…

A Jerez, on ne ment pas. Les 4.4 kilomètres de ce tracé ont été refaits pour cette édition du Grand Prix d’Espagne. Avec cinq virages à gauche et huit à droite, le site n’est pas un terrain de jeu pour Márquez qui adore les virages à gauche. Cependant, même si l’officiel Honda ne compte qu’un succès sur le tracé de son rendez-vous national, il n’a jamais fait pire que troisième.

Alors ? Alors c’est Cristian Gabarrini, l’homme du stand Ducati pour Jorge Lorenzo qui plante le décor : « si vous avez un problème, Jerez vous le dira. C’est une piste très exigeante. Si vous êtes rapide à Jerez, alors vous le serez sur tous les tracés. Car Jerez demande une machine très équilibrée ».

Par ailleurs, s’y présenter à cette période de l’année, c’est sauter dans l’inconnue : « les chronos faits lors des tests de l’intersaison ne sont jamais ceux du Grand Prix, car les températures au moment du Grand Prix sont toujours plus élevées » souligne Giacomo Guidotti qui sert dans le team Honda aux côtés d’un Pedrosa quatre fois vainqueurs sur ce circuit. « Il faut donc se préparer à avoir des conditions de piste très différentes ».

Pour le clan Rossi, Silvano Galbusera précise : « c’est une piste étroite et courte, il faut donc avoir de l’agilité et un bon freinage. J’espère que l’adhérence du nouvel asphalte sera meilleure que les autres années, car nous y avions rencontré des problèmes lors des éditions précédentes ».

Il y a aussi les éléments qui jouent leur rôle : « la piste est souvent balayée par le vent si bien qu’on ne peut pas utiliser toute la puissance d’une MotoGP ». ajoute Marcus Eschenbacher qui travaille chez Aprilia pour Aleix Espargaró. « C’est un tracé au dessin traditionnel, avec des virages très serrés ».

La conclusion revient à Paul Trevathan qui est l’homme lige technique du stand KTM de Pol Espargaró : « c’est une piste particulière à aborder avec une MotoGP. Elle est étroite et c’est donc déjà un défi physique pour les pilotes. La moto est rarement sans faire de mouvements, car la ligne droite est très courte. Vous vous battez sans cesse avec elle en voulant éviter de cabrer. Les virages sont serrés, ce qui rend les accélérations difficiles. Il est important de pouvoir bien placer la moto pour bien exploiter le côté droit du pneu et la sortie de la courbe ». Sur ce plan, la GP18 a des révélations à nous faire…