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Michael Bartholemy a accordé une extrêmement longue interview à Neil Morrison pour crash.net à la veille du Grand Prix des Amériques

Il y analyse les performances et l’avenir potentiel de Franco Morbidelli en MotoGP, y affirme sa volonté de continuation avec Honda et éclaire la situation autour de Jack Miller.

Puis, pour terminer, il en vient au cas Tito Rabat en dépeignant avec impartialité des qualités et les défauts du pilote espagnol. Sur certains points, on est même parfois vraiment surpris…

Michael Bartholemy:  « Vous savez, il y a des progrès. Nous ne sommes plus comme l’année dernière. Il y a des progrès avec les deux [Jack Miller et Tito Rabat]. Nous avons fait deux courses. Les deux fois, Jack a fini dans le top dix et l’autre gars a terminé dans les points. Il y a donc eu des progrès par rapport à l’année dernière. La moto a également progressé. Assurément, la moto est meilleure que l’année dernière sur plusieurs points. La moto doit encore s’améliorer. Bien sûr, ce n’est pas un ensemble facile à piloter, comme la Yamaha. Tito n’est pas quelqu’un de parfait lui-même, il va s’améliorer. C’est le gars qui a le plus de détermination que vous pouvez trouver. Vous ne trouverez jamais un mec comme lui. Globalement, il est complètement fou de motos. Il ne s’intéresse qu’aux motocyclettes. Vous ne pouvez pas faire plus qu’il ne le fait. »

« Tito est un garçon difficile. C’était pareil en Moto2, parce qu’il avait son rythme. Il a Almeria. Il doit être sur la moto dix heures par jour. Avec cela, il peut aller vite, mais vous ne pouvez pas reproduire cela en MotoGP. C’était beaucoup plus facile avec une Moto2. La motoGP, vous ne pouvez la piloter que lorsque vous êtes en course ou à certains tests. Vous ne pouvez pas faire 100 000 tours, et parfois même, cela ne vous aiderait pas. En ce moment, nous essayons de dire « OK, tu es à la maison six jours, avec trois jours sans moto ». Mais vous devez le forcer. J’appelle toutes les deux heures et que je n’entende pas un bruit de motos. Sinon…
Puis il peut aller trois jours sur la moto. Lorsque votre cerveau se déconnecte et que vous revenez sur la moto, le résultat est bien meilleur. Maintenant, lentement, il commence à s’en rendre compte. Il dit : «Mon chrono sur trois jours est 0,2 seconde plus rapide », juste parce qu’il était frais et pas stressé. Comme nous l’avons dit auparavant, c’est un gars nerveux, le contraire de Frankie (Morbidelli). »

« Tito est assez difficile à contrôler. Je pense que j’ai encore un bon feeling avec lui parce que c’est un garçon très honnête. Tito ne mentirait jamais. Il ne dirait jamais : « une lumière rouge s’est allumée sur la moto et j’ai dû ralentir ». Non. Ceci n’existe pas. Il se regarde toujours en face. Il y a beaucoup de discussions chaque jour sur «Pourquoi as-tu fait cela comme ça ? » pour l’aider à être plus détendu avec ce qu’il fait. Mais regardez l’Argentine. Douzième position.  Nous étions heureux, non seulement pour la place, mais aussi parce que c’était une belle course, avec quatre personnes en bagarre, et il a remporté la bataille. Il se bat avec eux maintenant. Ce n’est plus le gars complètement seul et le dernier sur la piste. C’est important pour lui, car, en fin de compte, ce gars est un champion du monde !  Il est toujours le gars qui a remporté le plus de courses de Moto2 en une saison. Ce n’est pas comme un pilote de merde. Le gars peut piloter une moto. C’est que notre moto est un peu plus compliquée à piloter que d’autres motos. Il faut un peu de temps pour y s’adapter. »

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