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Lorsqu’il était devenu officiel que Maverick Viñales s’en irait rejoindre le camp Yamaha en délaissant ses troupes Suzuki, le patron Davide Brivio s’est empressé de prendre Andrea Iannone dans ses filets. Le tout sans porter la moindre attention à son autre pilote Aleix Espargaro qui n’attendait qu’un signe pour renouveler son bail. Le moment est passé, l’occasion a été ratée et le frère aîné de Pol a fait ses bagages vers Aprilia en regrettant ce qu’il a pris pour un manque de considération. La passion retombée et la trêve hivernale remettant tout en perspective, Aleix porte à présent un autre regard sur cette fin de l’histoire.

Aleix Espargaró s’attendait à autre chose pour sa deuxième saison chez Suzuki aux côtés de Maverick Viñales. Onzième au championnat en 2015 avec 105 points, il s’était alors inscrit au terme des qualifications argentines, catalanes et hollandaises sur la première ligne. Avec même une pole position en Catalogne. En 2016, il est resté à ce onzième rang mais avec 93 points et rien à se mettre sous la dent. Pendant ce temps, son équipier Viñales faisait renouer Suzuki avec la victoire.

Une déception et c’est aussi ce rendez-vous manqué qui a pesé dans la suite des événements avec la GSX-RR. L’Espagnol le reconnaît à présent, sur Speedweek : « oui, j’ai eu ma chance en 2016. Et je ne l’ai pas saisie. J’ai eu certes beaucoup de problèmes, mais l’opportunité était là car la moto était vraiment compétitive. Ce n’était sans doute pas une machine gagnante sur tous les circuits, mais Maverick a montré que l’on pouvait se battre avec elle dans le top 6. Je n’ai pas réussi ça. Je suis reconnaissant à Suzuki de l’opportunité qui m’a été donnée en 2016. J’avais ce qu’il faut pour prendre ma chance ».

Mais Aleix a été perturbé par un pneu avant Michelin qui l’a déstabilisé en entame de campagne, jusqu’à le perdre dans ses réglages : « on a fait beaucoup de changements sur la géométrie. Normalement, vous ne bouleversez jamais la moto durant la saison. Vous déterminez votre base durant l’intersaison et vous partez toujours de celle-là ensuite pour l’adapter au circuit. Mais ça n’a pas été mon cas. On a changé le cadre, la répartition des masses et d’autres choses encore. J’avais un problème avec l’avant et Maverick avec l’arrière. Je suis beaucoup tombé lors de la première moitié de saison. Maintenant avec le recul, lorsque l’on regarde mes temps au tour, les Michelin n’étaient finalement pas si mauvais ».

Une expérience et un mea culpa qui lui serviront sans aucun doute pour son aventure avec Aprilia, qu’il partagera avec Sam Lowes. On rappellera qu’après les premiers tests, Aleix Espargaró ne tarissait pas d’éloges sur sa RS-GP version 2016. Le prochain opus est attendu pour la rentrée en 2017.

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