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En une semaine, Andrea Dovizioso est passé du pilote qui tenait la boutique Ducati en plein doute technique et hantée par ses vieux démons à un favori pour le titre. Une métamorphose accomplie après deux victoires successives en Italie et en Catalogne. Mais Dovi n’est pas pour la magie. Celui qui est en tunique rouge depuis 2013 connaît bien la Desmosedici et s’il est ravi d’être évalué comme un possible futur Champion du Monde pour la fin de cette saison, il rappelle qu’il ne faudrait tout de même pas trop se bercer d’illusion.

Cependant les planètes semblent alignées pour un Andrea Dovizioso qui s’amuse des signes et autres statistiques. Ainsi, il aura fallu que sept années s’écoulent entre la première et la seconde victoire de l’actuel équipier de Jorge Lorenzo. Sept mois sont ensuite passés entre sa seconde réalisation et sa troisième. Puis il n’a fallu que sept jours pour enchaîner avec une quatrième… « Il faudrait peut-être que je change de numéro » s’amuse le natif de Forlimpopoli qui porte le 4 comme symbole.

Reste que la période est sympathique pour DesmoDovi qui ne boude pas son plaisir après tant de moments difficiles vécues ces dernières saisons : « lorsque vous gagnez, les choses changent. Le succès vous aide et il a aussi un effet bénéfique sur ceux qui vous entourent. Après ces deux courses, on est plus détendus et plus sûrs de nous. Tout ça vous permet de travailler avec plus de sérénité ».

Certes, mais les soucis ne se sont pas évanouis pour autant, comme par enchantement : « comme je l’ai déjà dit à Austin où j’étais assez en colère, il nous manque quelque chose et ça dure depuis deux ans. Cela doit être bien clair pour nous. Nous avons intrinsèquement le potentiel pour nous battre pour le titre mais il nous manque la même chose depuis deux ans ».

« Nous sommes capables de prendre de l’avance sur nos adversaires, en matière d’accélération, de vitesse de pointe, et on l’a vu avec les ailerons. Mais ce handicap nous met vraiment loin des mêmes adversaires. C’est crucial de le régler si l’on veut être en tête à chaque Grand Prix du calendrier ».

Ce handicap, c’est cette inscription en courbe, un caractère général qui désoriente actuellement Jorge Lorenzo et qui, dans l’histoire Ducati en Grand Prix en a fait sombrer lus d’un. Et non des moindres. Au passage, ce constat réaliste de Dovi sous-entend que les derniers résultats étaient d’abord le produit du comportement des pneus Michelin… Que les Ducati ont mieux encaissé que Yamaha ou Honda.

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