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Des débutants qui se lanceront dans le grand bain du MotoGP, Sam Lowes semble représenter le maillon faible. Pilote officiel d’une Aprilia en devenir, il sort d’une saison de Moto2 en demi-teinte où de protagoniste pour le titre, il a tourné en relative déception après une fin de campagne marquée par des chutes. Des accidents dont il est le champion toute catégorie en 2016. Si bien que le Britannique s’est forgé une réputation de pilote rapide mais sans tête. Une singularité que le MotoGP se charge de gommer. Sam Lowes l’affirme, cet hiver, on lui a découvert un cerveau.

Sam Lowes sera, lorsque les projecteurs du Grand Prix du Qatar du millésime 2017 s’allumeront, le débutant en MotoGP que l’on attendra le moins. Car depuis cette intersaison, le Britannique est loin de ses rivaux désignés en termes de performance. Zarco, Folger et Rins se sont montrés en mesure de jouer un top 10 et plus si affinités pendant que l’équipier d’Aleix Espargaró tentait de simplement décoder son nouveau monde. Avec cet écueil de chuter encore, une tendance qui a agacé son employeur.

Au point que la rumeur a couru un moment au sujet d’une permutation entre lui et Eugène Laverty, engagé en Superbike avec la RSV4. Puis les choses se sont calmées, comme le frère jumeau d’Alex, pilote Yamaha en WSBK. Au moment de la présentation de la nouvelle RS-GP, Sam Lowes s’est confié à GPone avec cette révélation assumée : oui, on lui a bien trouvé un cerveau.

D’ailleurs, il a pris un coach mental : « il s’appelle Eugenio et il vient du Chili. Il travaille sur la science du cerveau et la concentration, l’attention et les réactions. Ce qui est rassurant c’est qu’ils m’ont trouvé un cerveau et qu’il y aurait même des choses dedans ! » Une démarche qui se ressent déjà sur son abord de la compétition : « cette année, je veux être plus détendu afin de commencer la saison dans de bonnes dispositions. Avant, pendant les tests, j’étais obnubilé par les chronos mais ce n’est plus ce qui compte ».

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Il explique : « j’ai appris. Ce n’est pas comme ça qu’il faut faire en MotoGP. Il faut d’abord comprendre. Pour le moment, il faut que reste calme et je pilote à 80% pour tout cerner. Je travaille beaucoup pour être plus détendu et être plus intelligent. Être en MotoGP, ce n’est pas seulement piloter. C’est un ensemble qu’il faut comprendre et j’apprends beaucoup de choses. Je suis sur la bonne voie et j’attends avec impatience le premier Grand Prix au Qatar ».

Du coup, le passage entre le Moto2 et le MotoGP n’a pas été qu’une question de puissance, de vitesse et de freinage : « en Moto2, on parle beaucoup, mais ça se limite aux suspensions et à mettre de l’essence dans le réservoir. Après, on met gaz et on ne teste pas grand-chose fondamentalement. En MotoGP, il faut faire des choix minutieux dans tous les paramètres qui peuvent avoir des conséquences pendant six mois ».

Revenant sur ses collègues rookies, il remet les choses en perspective : « je n’ai pas encore piloté la moto que j’aurai pour la Qatar. On a testé en revanche plein de choses, essayé l’électronique, on a travaillé en vue de la prochaine saison et pour les courses. Si je n’avais eu qu’à mettre de l’essence et rouler, j’aurais été sûrement plus rapide. Mais ce n’est pas notre situation actuelle ». Rendez-vous donc à Losail dès le 24 mars avec un Sam Lowes mature.

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