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Il est l’oublié de cette intersaison. Pourtant, il est ouvertement craint par Marc Márquez et il n’a pas peur de Maverick Vinales. Il s’agit de Dani Pedrosa, éternel second et toujours vu comme l’homme de l’ombre. Mais pour sa douzième saison en MotoGP, il pourrait bien se mettre cette fois en lumière. Son intersaison a été studieuse et il a changé du tout au tout dans son entourage. Alors, Pedrosa, l’homme que l’on n’attendait pas en 2017 ?

C’est tout le mal que l’on souhaite à celui qui compte tant de victoires en MotoGP sans pouvoir encore y revendiquer un seul titre. Inconditionnel de Honda, il a bien failli un temps jeter l’éponge, épuisé par des blessures qui usent son corps. Mais Pedrosa s’est remis en selle et le voilà à nouveau sur la grille de départ. Pour une saison 2017 où l’on aurait tort de le sous-estimer.

C’est même Marc Márquez, son équipier, qui prévient : « Dani a fait une bonne intersaison. J’étais dans le même box que lui et j’ai pu observer comment il travaillait. Il faudra faire attention à Dani cette année ». En guise de coup de semonce, on retiendra son troisième chrono au terme des tests de Losail.

Sur l’évaluation faite par son compagnon d’écurie aux cinq titres, Pedrosa a commenté, sourire en coin : « j’ai appris beaucoup de choses de lui. Mais je reste prudent et je garde ces choses pour moi ». Reste qu’il y a du nouveau chez Pedrosa : nouveau manager, nouveaux mécaniciens, et l’arrivée de Sete Gibernau comme coach de piste : « la raison de ces changements est que vous devez vous réinventer, vous adapter à votre temps, et ça concerne autant votre pilotage que votre environnement. C’est que l’expérience et les années me l’ont appris. C’est bien de se préparer, de s’entraîner, mais si vous négligez d’autres aspects, vous manquerez toujours de quelque chose. Je suis content des changements que j’ai faits ».

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Et de sa moto, en est-il enfin heureux ? Sur SportRider, il précise : « j’aime les motos qui vous permettent de rester concentré sur la piste et qui vous permettent d’être régulier sur la piste. Il faut des réglages qui stabilisent la moto. Ces dernières années, Honda a du mal à produire ce genre de moto. Yamaha a une machine opposée à la nôtre et on travaille toujours pour nous rapprocher d’eux ». Pour peu, on y verrait comme une critique.  Mais cette année, on pourrait être surpris : « à moins que quelque chose ne se produise qui provoque un grand changement, je pense que nos problèmes sont actuellement résolus. Entre Sepang, l’Australie et Jerez, on a bien progressé ».

Reste maintenant à évaluer la concurrence. Et notamment ce diable de Viñales qui ne s’en est pas laissé compter durant les tests hivernaux : « pour les favoris, on peut toujours compter sur les mêmes. Mais il y a une inconnue ; Viñales ».

Une inconnue ? Pourtant beaucoup l’ont déjà mis parmi les certitudes. Mais Pedrosa demande à voir : « on verra comment il gère la pression. Il y a une grande différence entre jouer le vainqueur surprise et être obligé de gagner ». Là, c’est l’expérience qui parle.

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