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L’annonce a été une petite surprise mais elle s’inscrit dans un mouvement qui fait florès. Les pilotes de Grand Prix se cherchent des coaches en mesure de leur donner des informations prises sur le bord de la piste. Une mission de confiance mais aussi de liens avec les ingénieurs. Pour le poste, il faut avoir été pilote. Le dernier en date à avoir adhéré au principe est Dani Pedrosa. Qui a remis Sete Gibernau en lumière.

Un Sete Gibernau comme coach d’un Dani Pedrosa, ce n’est pas exactement ce que l’on aurait imaginé comme paire de vainqueurs potentiels. Le premier cité est sorti par la petite porte des Grands Prix après une carrière honorable tandis que le second encore talentueux semble pousser vers l’ombre au fur et à mesure que la nouvelle génération grandit. En 2016, Dani a connu blessures et déceptions mais aussi une victoire. Le même nombre de succès pour Honda qu’un Jack Miller. Cal Crutchlow, lui, en revendique une de plus, bien qu’il ait le statut de pilote privé.

Et puis malgré son beau palmarès, Dani Pedrosa n’a toujours pas mis sur sa tête une couronne mondiale de MotoGP. La recette vers le succès suprême est donc encore à trouver. Et Sete Gibrenau est le nouvel ingrédient en vue de cette quête. Sur Speedweek il explique : « d’abord, je ne serai pas aussi proche qu’un Cadalora pour Rossi. Cela me parait difficile d’apprendre encore quelques chose à quelqu’un qui a remporté autant de Grands Prix ».

Alors, ce poste, c’est pour quoi faire ? « S’il gagne en confiance, s’il a autour de lui des gens qui lui garantissent une certaine sûreté et lui permettent de développer une force mentale, alors ça peut l’aider. Ce sera mon objectif : je vais essayer de rendre Dani psychologiquement plus fort. Pour ça, je puiserai dans ma propre expérience ».

Sur ce plan, Sete Gibernau se référera tant sur sa force que ses faiblesses passées pour en titrer une bonne synthèse en faveur de Dani Pedrosa. « Dani a besoin de quelqu’un à qui parler. Il doit être mentalement préparé à chaque séance. Quelqu’un doit lui donner cette confiance si importante dans notre sport. Dani et moi avons beaucoup de choses en commun ».

Car ce sera une aventure humaine, une complicité formée avec le temps et un respect mutuel : « Dani se sent bien lorsque je suis là. Il mérite de remporter enfin un championnat MotoGP. Il a toujours été au sommet. C’est un pilote hautement respecté qui ne s’est jamais retrouvé dans des polémiques. Il n’a jamais rien dit de négatif sur quelqu’un. Il a une certaine éducation et c’est un ensemble auquel j’adhère totalement ».

Un hommage qui oublie cependant les mots avec le regretté Marco Simoncelli après un accrochage lors d’un Grand Prix de France. De même, l’an dernier, il n’a pas été le dernier à fustiger les ailerons à présent interdits. Mais pour l’essentiel, tout est dit.

Quant à l’emploi du temps de cette nouvelle fonction, Gibernau se fait plus évasif : « j’ai mes propres activités en Espagne. Je suis venu à Sepang sur l’invitation de Dani et nous avons appris tous les deux. Je ne sais pas si je ferai plus de tests ou de courses avec lui. On verra au fur et à mesure. Nous avons les mêmes idées et les mêmes espérances. Nous avons beaucoup de choses en commun. Je ne suis pas son employé, j’étais là pour la passion de notre sport ».

Le coaching ne sera donc apparemment pas spécialement serré.

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