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Après avoir amené Tom Lüthi à la place de vice-Champion du Monde Moto2 l’année passée derrière Franco Morbidelli, Gilles Bigot a accompagné cette saison le pilote suisse en MotoGP chez Marc VDS, où ils ont retrouvé l’Italo-Brésilien « Francky Morbido ». Comment se présente 2019 pour Gilles, qui amena au titre mondial 500 cm3 Alex Criville en 1999 ?

Tom Lüthi va remplacer Xavi Vierge chez Dynavolt Intact GP  en Moto2. Iras-tu avec lui ou dans une autre équipe MotoGP, comme éventuellement Petronas Yamaha ?

« J’étais sur la liste pour rejoindre le team Petronas Yamaha MotoGP mais le différend entre Maverick Vinales et Ramon Forcada a compliqué les choses, donc je n’y vais pas, je reste dans l’équipe Marc VDS en Moto2 pour travailler avec Xavi Vierge. »

Au niveau du plaisir, pour un pilote comme Tom Lüthi, est-il important d’être présent en MotoGP, quitte à rouler derrière ?

« Je pense que c’était un rêve et qu’il a eu l’opportunité. Être derrière n’était certainement pas ce qu’il espérait car après la course du Qatar où il a terminé à 24 secondes en laissant plusieurs pilotes derrière lui (ce qui reste sa meilleure course) il pensait que cela allait être plus facile.

« Ensuite il y a eu les problèmes internes du team qui l’ont beaucoup affecté avec également le renouvellement de la grille 2019 qui s’est faite très tôt, ne laissant aucun espoir de continuer en MotoGP. Sa saison ne reflète pas vraiment ce qu’il aurait pu faire dans de meilleures conditions.

« Ensuite il ne faut pas oublier que c’est le Championnat du Monde de MotoGP avec le plus grand nombre de pilotes Champions du Monde et vainqueurs de GP, donc certainement la catégorie la plus relevée avec la présence de plusieurs fabricants de motos, de motos d’usines avec des pilotes d’usines. Il faut être très fort mentalement car une MotoGP est très exigeante à piloter. Avec une moto satellite, cela rend l’exercice plus difficile si le pilote n’est pas dans les meilleures dispositions. »

N’as-tu pas été étonné de la présence de Tito Rabat à la 7e place jusqu’au 2/3 de la course devant Valentino Rossi, Dani Pedrosa, Johann Zarco et Maverick Vinales, en Autriche ?

« Les Ducati satellites sont à un très bon niveau et Tito semblait très inspiré avec le pneu Michelin arrière tendre au Red Bull Ring. L’année dernière, avec la moto identique à celle dont Tom dispose cette saison, il avait terminé la course à 42 secondes d’Andrea Dovizioso (ndlr : et à 21 de Lorenzo cette année sur la Desmosedici). Depuis le début de l’année il ne cesse de louer les qualités de la Ducati. »

206 746 spectateurs ont assisté au Grand Prix d’Autriche (dont 92 955 le dimanche). C’était la meilleure affluence de la saison pour le moment devant le GP de France avec 206 617. Cette année les Grands Prix te semblent-ils populaires et d’une bonne qualité sur le plan du spectacle ?

« C’était la période des vacances pour l’Autriche, mais c’est certain les courses sont très disputées et il n’est pas toujours évident de nommer le vainqueur avant la course, je suis le premier à me régaler du spectacle. »

Comment se fait-il que les machines soient si proches les unes des autres au niveau des performances, quel que soit le pilote ou le circuit ?

« C’est en raison du règlement qui a nivelé les différences entre les différents fabricants, même chose pour les pneumatiques. Il y a peu de différences entre les gommes proposées, alors il faut faire beaucoup de tours avec le même pneumatique pour bien l’évaluer.

« Faire la différence en MotoGP n’est pas simple, les exemples ne manquent pas, voir le cas de Jorge Lorenzo avec la Ducati d’usine ou de celui d’Hafizh Syahrin avec une moto satellite de 2016. »

Fin du premier tour :

Photos et vidéo © motogp.com / Dorna et Marc VDS / Michelin

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