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Il est celui qui doit faciliter la vie de Jorge Lorenzo dont l’existence reste compliquée chez Ducati. Por Fuera l’a identifié comme coach pour dompter cette diablesse de Desmosedici qui ne s’est livrée spontanément qu’à un Casey Stoner qui ne lui a été d’aucune aide. Mais Michele Pirro, lui, ne fait pas faux bond et il est aussi du pain béni pour une usine Ducati qui l’utilise avec bonheur pour des tests et des courses tant en Grand Prix qu’en Superbike. De quoi avoir suffisamment de recul pour donner son avis…

Et cette opinion, l’Italien l’a livrée à ses compatriotes de GPOne : « après son podium à Jerez, je ne m’attendais pas à ce qu’il continue à souffrir autant » a reconnu l’Italien à propos du quintuple titré espagnol. « J’espérais plutôt qu’il franchisse un cap et qu’on le voit au niveau auquel on l’a vu à certaines occasions en course. Mais il ne cesse jamais d’apprendre et tout ça nous montre combien le niveau actuel du MotoGP est élevé. Celui qui fait un podium sur une piste peut se retrouver en difficulté dans la suivante ».

« Jorge manque de confiance et cela est arrivé à tous les pilotes qui ont eu à découvrir cette moto si particulière qu’est la Ducati. C’est un pilote qui a besoin de sentir l’avant, il est très propre et précis dans ses trajectoires. Forcer ainsi sa nature lui rend les choses plus difficiles que pour n’importe quel autre pilote ».

Lorenzo doit donc poursuivre son travail sur lui-même, mais Ducati ne reste pas les bras croisés : « on a travaillé sur un nouveau carénage afin de récupérer ce que nous avons perdu avec le bannissement des ailerons. On espère que cette nouvelle pièce aidera Jorge dans ses entrées de virages car en novembre, lors de son premier contact avec la Ducati, il était assez satisfait avec les ailerons. La priorité est de lui donner confiance en l’avant ».

Reste qu’il n’y a pas de mission impossible. Pirro cite ainsi l’exemple évident de Dovizioso : « il est la démonstration que le travail acharné et l’entêtement portent leur fruit. Je suis certain qu’il sera là jusqu’au bout pour jouer le titre et tout le monde est fier de la belle saison qu’il accomplit. Je suis arrivé chez Ducati en même temps que lui et j’ai souffert comme lui au début. Alors je suis très heureux pour lui ».

Certes, mais Lorenzo n’aura peut-être pas autant de patience que ses collègues italiens à moins que ce ne soit celle de son employeur qui s’érode plus rapidement que la sienne. Actuellement, le Majorquin est neuvième au championnat avec 65 points alors que son équipier est troisième au général avec 123 unités.

 

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