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L’année 2017 a vécu ses dernières heures, et les infatigables travailleurs du MotoGP continuent à disséquer la saison écoulée pour mieux préparer celle de 2018. Techniquement, la catégorie est un réveillon permanent et l’homme de Michelin, Piero Taramasso, a fait le bilan de la campagne écoulée qui n’a pas été avare en commentaires sur ses produits. Le manufacturier unique a dû travailler sur la carcasse de son pneu antérieur en début d’exercice avant de devoir faire preuve de pédagogie auprès de Yamaha sur son pneu arrière.  Une sensibilisation que se poursuit même encore maintenant…

Michelin est le manufacturier unique du MotoGP et ce n’est pas une mission facile. A ce niveau de la compétition, vouloir satisfaire tout le monde revient immanquablement à ne contenter personne. Mais cette année, il est tout de même une écurie qui a connu un parcours particulier, au point qu’elle en est tombée de son piédestal. Chez Yamaha, tout avait bien commencé avant que la dynamique ne s’arrête et, même, ne s’inverse. Une période où Michelin faisait lui-même évoluer ses produits. Iwata y a vu une cause à effet et ses pilotes se sont fait l’écho de cette conjonction. Une version que le représentant du bibendum réfute.

Dans un entretien relayé par Tuttomotoriweb, il rebondit sur cette déclaration de Valentino Rossi : « la combinaison entre la M1 et les Michelin nous pose problème. Dans toutes les conditions et surtout sur le mouillé. Il nous faut comprendre pourquoi et trouver la solution ». Pour Taramasso, cette solution se trouve seulement chez Yamaha : « lorsque je regarde chez Ducati et Honda, je constate que les pneus ont bien fonctionné. Et j’ai vu Aprilia et KTM finir régulièrement dans le top 10. Suzuki a fini par trouver sa voie en fin de parcours. Pour moi, le pneu n’a pas influencé leurs performances ».

Il poursuit : « ce qui est certain, c’est que Yamaha a connu plus de problèmes sur des tracés comme Jerez ou Barcelone, où la piste n’est pas adhérente. Mais en faisant le bilan de tout ça, je dirais que Yamaha a un problème avec sa gestion électronique. Ce n’est pas un souci de pneus car les pneus sont identiques pour tout le monde. Depuis le Mugello, ils n’ont pas changé. L’arrière a toujours été le même et c’est le pneu que nous avions à Valence en 2016. Je crois que Yamaha a un peu perdu ses repères dans le développement de leur moto ».

Il termine : « c’est vrai que Valentino sous a signalé qu’il trouvait cette année son pneu arrière plus tendre que celui de l’an passé. Mais nous l’avons expliqué maintes et maintes fois : c’est bien le même pneu. Les sensations viennent de la moto, des réglages, des suspensions, ou de quelque chose d’autre ». Mais pas du pneu Michelin, CQFD…

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