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Au soir du Grand Prix de Valence, Livio Suppo a quitté son poste de directeur de l’équipe Repsol Honda, après que Marc Márquez ait remporté le titre mondial.

L’Italien, en civil dès le lendemain et libéré de ses liens contractuels, a abordé, dans une vidéo de 30 minutes diffusée par le site Moto.it, non seulement son passé chez Ducati et Honda, mais également beaucoup de sujets incandescents ayant défrayés la chronique ces dernières années. Sans même parler des pilotes MotoGP qu’il connaît tous très bien et dont certains ne sont pas épargnés…

Voici un très bref résumé de ses réponses, dont certaines demanderont sans doute à être reportées en intégralité ultérieurement.

Son avenir…

« J’assure que je n’ai jamais parlé à KTM ».

Le renouvellement de Marc Márquez chez Honda face aux rumeurs de son départ chez KTM…

« Je crois qu’il est plus facile que Marc poursuive et qu’il ne parte pas de chez Honda en 2019 et 2020. Il ne court pas pour l’argent. Il l’a démontré en vivant et en payant ses impôts en Espagne. Ce doit être l’unique pilote espagnol à le faire. Évidemment, l’argent est important car c’est une forme de reconnaissance de sa valeur par l’usine, mais ce n’est pas sa priorité. La sienne consiste à ce qu’ils suivent ses indications. Il est bien chez Honda. Seulement lui sait s’il va changer. »

Andrea Dovizioso…

« Je crois qu’une grande part de la progression de Dovi a été engendrée par l’arrivée de Lorenzo chez Ducati. Cela a été une incroyable émulation pour lui. Je ne crois pas qu’avec la même moto que Márquez, le Mondial se serait joué jusqu’à la dernière course. Parce qu’il n’aurait pas compris sa force. L’arrivée de Jorge chez Ducati l’a véritablement boosté. »

Dani Pedrosa…

« Dans dernières années, j’ai été le grand soutien de Dani. Encore aujourd’hui, trouver un pilote qui fait mieux que Dani est difficile. Avec le physique qu’il a, piloter une MotoGP est un miracle. Cela le rend beaucoup plus sensible que les autres aux variations des pneus et des températures. Mais je le répète, c’est un champion du monde et un beau pilote. »

Valence 2015…

« Je crois Marc et Dani ont fait leur course. Aider Lorenzo pour faire gagner un Espagnol, je n’ai jamais demandé ça à Marc. Ce qu’il a fait, lui seul le sait, mais je ne vois rien de mal. Mais ce qu’il a fait, il l’a fait de façon raisonnable. Et vu la situation, ne pas être supérieur à Jorge délibérément est quelque chose de possible. »

La télémétrie de Sepang 2015…

« Nous ne sommes pas la seule partie concernée. Nous l’avons donnée à la Fédération, qui a décidé de ne pas la rendre publique car, comme toujours, la télémétrie peut dire tout et son contraire, suivant son interprétation. De toute façon, tout n’y est pas écrit. Il y a des choses qui peuvent être interprétées. La Fédération a décidé que les interprétations n’auraient pas donné raison à l’un ou à l’autre, et ils ont préféré ne pas jeter de l’huile sur le feu. »

Jorge Lorenzo…

« En 2009, Ducati, pas Livio Suppo, Ducati voulait avoir Jorge à tout prix. Pour moi, c’était une erreur parce que je ne croyais pas qu’il voudrait partir de Yamaha. De plus, l’offre importante s’est sue et Stoner a été agacé. C’était l’une des raisons de son départ. Lorenzo est un pilote très fort, aussi fort sur une moto qu’il est faible en communication. Dans les difficiles moments, quand il ouvre la bouche, la majorité des fois, il se trompe. Ce n’est pas un bon communiquant et c’est important dans notre monde. Lorenzo est arrivé chez Ducati comme salvateur de la patrie. Je me souviens de la conférence de presse où Gigi (Dall’Igna) a dit que l’on voulait jouer le titre, et ils l’ont fait, mais avec l’argent qui n’a pas été dépensé. Lorenzo est dans une situation très embarrassante et une phase difficile de sa carrière. Si l’année prochaine, Dovi le domine de nouveau, sa valeur sur le marché tombera à coup sûr et je ne sais pas ce qui pourrait passer. »

La Yamaha 2017…

« Je ne le sais pas, mais j’ai la sensation qu’ils ont paniqué. Il est beaucoup plus facile de solutionner un problème avec quelqu’un de très expérimenté. Parce que faire des essais de manière superficielle sans faire de comparatifs systématiques est très risqué. J’imagine qu’avec des tests hivernaux avec plus de temps et moins de pression, pour travailler dans le calme, ils auraient résolu leur problème de cadre. »

Valentino Rossi…

«  Je serai direct. Ce serait stupide si je disais que je n’admire pas Valentino. Valentino a sans doute fait une carrière inégalable. Il y a une estime réciproque. Je l’estime beaucoup. Mais quand c’est un adversaire, c’est plus difficile. »

Ducati…

« Preziosi a été jeté de Ducati comme le bouc émissaire de l’échec avec Rossi. Cela n’a pas seulement été une faute de Filippo. Il reste à mes yeux un personnage iconique de la MotoGP et c’était injuste. »