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Si Maverick Viñales illumine pour Yamaha cette période de l’intersaison, il est une autre M1 qui donne satisfaction. Celle-ci se trouve chez Tech3 et elle est pilotée par un Jonas Folger que l’on n’attendait pas à pareille fête. Mis à part sans doute un Hervé Poncharal au nez creux pour ce qui est du recrutement de ses pilotes. Equipier du double Champion du Monde Johann Zarco et issu comme lui du Moto2 mais au parcours bien moins probant, on aurait pu croire que l’Allemand mettrait plus de temps à se révéler. Mais ce n’est pas le cas. A Phillip Island, il a même fini ses travaux avec le quatrième temps absolu.

Que va nous réserver Jonas Folger cette saison ? Comme Sam LowesAlex Rins et Johann Zarco, il sera un débutant et prendra donc ses homologues comme références. Mais la réciproque pourra aussi être vraie si l’on veut bien se pencher sur le parcours accompli par l’Allemand depuis qu’il a découvert la M1. En Malaisie, il avait étonné par son rythme lors d’une simulation de course. A Phillip Island, il n’a pas déçu et s’est même offert un chrono en 1:29,042, synonyme de quatrième position absolue.

Seuls Pedrosa en 1:29,033, Márquez en 1:28,843 et Viñales avec son 1:28,549 ont fait mieux. Son équipier français s’est quant à lui contenté d’un 1:29,670. De quoi avoir la banane, mais Jonas Folger évite de tomber dans le piège d’une béate euphorie. D’ailleurs, une première chute l’a rappelé à l’ordre à Phillip Island.

Sur GPOne, il commente : « je suis très satisfait et pas seulement par mon meilleur chrono mais aussi par mon rythme en général. J’ai eu aussi un bon retour avec l’électronique et les pneus. Lors du troisième jour, j’ai pu régulièrement tourner dans un bon 1’29. Je vais vers le Qatar avec le plein de confiance ». Malgré la chute ? « C’est dommage en effet, je roulais vite. Mais j’ai perdu l’avant dans le virage Siberia et j’ai fini dans les graviers. Mais tomber c’est aussi utile pour apprendre et progresser ».

Folger est aussi heureux de sa capacité d’adaptation : « Sepang et Phillip Island sont deux pistes différentes. En Malaisie il faut freiner très fort et le tracé est très rapide en Australie. J’ai dû changer complètement de style et je suis heureux du résultat final. Changer de style a été l’aspect fondamental. J’ai été capable d’être très rapide dans les virages en étant en mesure de faire attention pour éviter les erreurs. J’ai récolté beaucoup d’informations ».

Une vélocité et une assurance naissantes qui ouvrent l’appétit. Mais l’Allemand jure ne pas devenir gourmand : « maintenant, il faut que je reste calme, tout change au moment de la course mais nous savons quel chemin prendre. Si on m’avait dit que j’allais finir ce test quatrième, je ne l’aurais jamais cru. Je rentre à la maison heureux, et surtout parce que j’ai été régulier ».

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