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Après sept Grands Prix sur dix-huit inscrits au calendrier du MotoGP, il est temps de faire un bilan juste avant la mi-temps. Maverick Viñales, à ce stade de la compétition, a remporté trois victoires, Marc Márquez et Dani Pedrosa, un succès chacun, et Andrea Dovizioso deux réalisations consécutives. Pendant ce temps, Valentino Rossi reste avec un score vierge de toute concrétisation. Or, l’an dernier, il avait raflé les deux courses espagnoles de Jerez et de Catalogne. Deux échéances qui sont, cette année, ses pires résultats obtenus sous le drapeau à damiers. Ce qui ne manque pas d’interpeler le Doctor.

On avait cru le débat clos et les problèmes du nouveau châssis Yamaha résolus, mais il aura fallu la débâcle en Catalogne pour faire resurgir doutes et frustrations. Le tout exacerbé par des pneus Michelin qui font roi selon les Grands Prix qui se présentent. Une ambiance lourde qui n’empêche pas le nonuple titré de garder la tête froide et d’analyser : « c’est tout de même étrange. Les deux courses que j’ai gagnée l’an dernier sont mes plus mauvaises cette année. On a essayé plein de choses, mais on n’a jamais pu être assez rapides ».

Il poursuit : « la moto sous-vire et c’est un problème que j’avais souligné dès les premiers essais hivernaux. En 2016, nous étions mieux en Catalogne et à Jerez parce que la moto stressait alors moins les pneus ». Un écueil, vécu cette saison, d’autant plus sérieux que l’actuel pneu avant Michelin est dans le collimateur des pilotes.

Mais Vale reste sur le thème de « je vous l’avais bien dit » … Ainsi : « dès les premiers essais, j’ai dit qu’on avait beaucoup de mal à tourner. Je l’ai senti dès Valencia. Mais Maverick arrivait de chez Suzuki, il était motivé et il était rapide. Lorsque vous avez un équipier qui roule vite comme ça, votre sentiment est forcément le mauvais ».

Il est vrai que Viñales est sorti invaincu de l’intersaison, qu’il a commencé l’année sur les chapeaux de roues, mais il est aussi exact qu’il a été le pilote Yamaha qui a le plus souffert à Barcelone. Comme il est évident de constater que les châssis 2016 en œuvre chez Tech3 se sont bien mieux comportés que leurs homologues 2017, même avec des pneus Michelin compliqués à gérer.

Ceci dit, Valentino Rossi ne réclame pas sa moto de l’an passé : « nous allons faire des tests à Montmélo. On ne reviendra pas au châssis 2016 et on n’aura pas des châssis Tech3. Mais nous avons des idées à développer et des pièces à mettre à l’épreuve. Nous voulons faire progresser nos sensations avec cette moto ».

Il reste deux semaines avant Assen à Yamaha pour retrouver ses bases et sa force d’entrée dans les virages perdue. Une situation suffisamment préoccupante pour convaincre l’usine aux diapasons à renoncer à des tests en Aragon pour travailler quelques jours de plus en Catalogne.

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