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Le Grand Prix des Amériques avait été plus qu’encourageant et il semblait marquer la fin des errements avec la nouvelle Yamaha, magnifiquement gérés avec deux podiums lors des deux premières courses. Jerez était de fait attendu comme la solide base d’assaut devant permettre à Valentino Rossi de se lancer dans l’offensive en vue de conquérir son dixième titre. Le terrain laissait un excellent souvenir au Doctor, dominateur, l’an dernier, du Grand Prix d’Espagne. L’idée était de gagner et de conforter sa position de leader au championnat. Las ! C’est tout le contraire qui s’est produit. Et ça ne semble pas être un accident.

Valentino Rossi a fini dixième et à l’agonie son Grand Prix d’Espagne après des essais problématiques et des qualifications modestes. L’officiel Yamaha l’a reconnu, à force de se débattre avec d’insolubles problèmes d’adhérence générale, un risque sur les réglages a été pris en guise de remède de cheval. Mais plus que roborative, la solution a été pire que les maux. Un incident de parcours ? Voire !

Car le lendemain de cette douloureuse procession a été consacré à des tests. L’occasion de repartir de zéro et de se remettre dans le droit chemin. Hélas, pour Valentino Rossi, les mêmes causes ont produit les mêmes effets. Et pourtant avec du matériel différent : le fameux pneu à carcasse rigide dit 2016 était de la partie avec un châssis Yamaha retouché. Résultat ? un 21ème temps à 1.8 s du leader de l’exercice. Qui n’est autre qu’un Maverick Viñales qui, lui, a retrouvé des couleurs.

Pour tout dire un cauchemar éveillé. « Nous sommes revenus à des réglages plus conventionnels que lors du Grand Prix où nous avions assumé un risque. Nous avons aussi utilisé un châssis évolué. Mais les résultats ont été identiques » insiste Valentino Rossi. « Cependant, on a essayé différentes choses qui nous éclaireront sur les entrées de virages pour la suite. Durant ce Grand Prix d’Espagne, notre moto et les pneus n’étaient pas en osmose. C’était notre gros problème. Si, lors de ces essais, on a appris certaines choses, il n’en demeure pas moins que les sensations restent les mêmes. Il n’y a plus qu’à espérer qu’au Mans, la moto s’accommode mieux des pneus ».

Une douche froide car depuis Austin, la pente semblait ascendante tandis que les tests sur le nouvel enrobé du Bugatti par températures fraiches avaient ravi les pilotes officiels Yamaha. Jerez devait être la lumière pour la suite de la saison. Au contraire, c’est comme si Valentino Rossi avait été happé par un trou noir. Et l’inquiétude est de mise pour le prochain rendez-vous au Mans : « sur le cours terme, on peut essayer de trouver des trucs avec les réglages. Mais nous avons fondamentalement besoin d’autre chose. Et je ne sais sincèrement pas quoi exactement. Mais ce serait quelque chose qui se situe à l’intérieur même de la moto ».

Soit quelque chose de fondamental. Qui sera difficile à accéder. Viñales, de son côté, à retrouver la forme à Jerez tout en regrettant une course où il n’a pas été tendre avec l’évaluation de ses pneus durs. Pendant ce temps, Johann Zarco se comportait dimanche on ne peut mieux avec une Yamaha équipée en couple de medium alors que les officiels avaient opté pour un dur avant et un medium arrière. Mais le Français, aussi, avait un châssis 2016…

 

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