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Par  Corsedimoto, 4 février 2018, 7:57

Dans le box de Valentino et Maverick, il y a des doutes techniques: moteur, châssis et électronique sont en cours d’examen.

Essais MotoGP à Sepang

Le test IRTA à Sepang a laissé des lumières et des ombres dans la maison Yamaha. Si, lors des deux premiers jours, la nouvelle YZR-M1 2018 semblait avoir dissipé les doutes du passé, le troisième et dernier jour sont revenues les vieilles termites qui ont rongé toute une saison 2017, avec ses problèmes sans solution. Valentino Rossi et Maverick Vinales attendent le prochain roulage hivernal en Thaïlande pour savoir si les techniciens d’Iwata ont trouvé la bonne direction et si le faux pas de la troisième journée malaisienne n’était qu’un faux pas ou un signe prémonitoire pour le prochain Championnat du Monde.

CHÂSSIS – La certitude révélée par le premier test hivernal est que le cadre 2017 était une véritable erreur technique, si cela avait encore besoin de confirmation. Johann Zarco, lors de la dernière journée d’essais officiels, a rendu son verdict: « Je continuerai à travailler sur la moto que je conduisais l’année dernière… pour le moment, c’est la meilleure option pour moi car elle facilite le travail ». Une confirmation des plaintes constantes de Rossi et Vinales durant presque tout un championnat, et un signal clair que Yamaha devra s’inspirer du châssis 2016 pour concevoir la M1 2018 qui sera homologuée à la veille du Grand Prix du Qatar. « Le châssis est basé sur l’idée de 2016 » a réitéré Valentino. « Nous avons fait quelques modifications et essayé une version légèrement modifiée, nous y travaillons car nous ne voulons pas utiliser l’ancien châssis de 2016 ». Ce ne sera pas un simple retour en arrière, il s’agira de renforcer les points forts de ce composant pour l’assortir aux nouveaux pneus Michelin et à la carcasse avant inaugurée au Mugello. Mais les changements dans la répartition du poids et la rigidité devront être ajustés avant d’en récolter les fruits.

ELECTRONIQUE – De petits pas en avant ont été faits sur le prototype 2018, le rythme avec les pneus usagés s’est amélioré, mais le dernier jour des essais est mystérieusement réapparu le problème rencontré à Valence: peu d’adhérence à l’arrière malgré que les pilotes aient utilisé le même matériel que la veille. Mystérieux mais pas trop, parce que la solution se trouve dans l’unité de commande unique Magneti Marelli, la seule qui peut apporter une réponse à l’usure soudaine de l’arrière. Avant même les essais, Silvano Galbusera avait déjà clairement défini l’enjeu principal de Yamaha: « Ducati a travaillé avec Magneti Marelli pendant de nombreuses années et, l’année dernière, HRC a engagé un ingénieur électronicien qui avait travaillé chez Ducati puis chez Magneti Marelli. Ces gens savent tout sur le système, il est donc plus facile pour eux de trouver le bon réglage ». Maverick confirme les efforts des techniciens d’Iwata à cet égard, mais ils ne sont toujours pas suffisants: « L’arrivée de la puissance est encore un peu brutale, il faut l’améliorer en travaillant, tandis que le châssis fonctionne mieux avec les pneus, et c’est un pas en avant. Nous avons principalement travaillé sur l’électronique, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais je suis satisfait des progrès ». A l’issue de la deuxième journée, il a révélé le secret du succès passager: « Le plus fort potentiel de notre Yamaha officielle vient de la gestion électronique, de plus, la M1 bénéficie d’une bonne accélération et elle est rapide en milieu de courbe ». Pourtant, quelque chose a mal tourné le lendemain. « Surtout Ducati, mais aussi Honda, ont encore une longueur d’avance en électronique », a déclaré Valentino Rossi, « mais je suis confiant dans une amélioration. Mais c’est beaucoup mieux que l’année dernière. Ici, avant, j’avais toujours peur de tomber. Maintenant, non ».

MOTEUR – Le nouveau Yamaha n’est pas une révolution, mais seulement une mise à jour du moteur 2017. Il garantit une bonne vitesse de pointe, et alors que c’est plus délicat dans les bas régimes, il fonctionne quasiment à la perfection dans les hauts régimes. C’est un autre pas en avant pour Rossi et Vinales, qui ont travaillé sur deux moteurs légèrement différents, mais le gros du travail est de fusionner toutes les parties de la nouvelle YZR-M1. À Buriram, nous en saurons plus.

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