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C’est un étrange week-end qu’a vécu Andrea Dovizioso à domicile. Alors qu’il venait d’être confirmé par Ducati pour les deux prochaines années aux côtés de Jorge Lorenzo, on aurait pu imaginer le pilote libéré de toute pression et avide de livrer sa meilleure partition. Mais ce poids sur les épaules enlevé ne l’a pas empêché de retrouver un mal de cou handicapant durant les essais. Puis des soucis d’avant-bras en course. Malgré cette succession de maux, il termine cinquième sa course au Mugello.

Ceci dit, Desmo Dovi sait qu’il est passé à côté de son rendez-vous national. Pendant qu’il souffrait et cherchait ses réglages, son équipier Iannone brillait en tête et même le pilote d’essai Pirro lui damait le pion. Les qualifications ont été ratées avec une quinzième place finale synonyme de cinquième ligne. Rédhibitoire ? Que nenni. Dovi a été fidèle à sa prestation en dent de scie en réussissant le départ de sa vie qui lui a permis de prétendre au trio de tête. Puis les ennuis physiques sont revenus.

Cette fois, c’est le fameux et redouté « arm-pump » qui s’est déclaré. Les avant-bras tétanisés, il a dû rendre la main et rejoindre l’arrivée avec sa tête. Pour une cinquième qui sauve tout de même l’honneur : « ce week-end finit assez bien surtout que l’on n’avait pas vu l’arrivée depuis un bon moment déjà. J’ai fait un excellent départ et des premiers tours très bons. J’étais bien placé au terme de la première partie de la course. Mais je n’étais pas détendu sur la moto. A mi-parcours j’ai commencé à souffrir de mes avant-bras. Je ne pouvais plus descendre mes chronos ».

« Le Mugello est sans doute le pire endroit pour avoir ce genre de problème. Vous ne pouvez plus être agressif sur les freins et jouer avec la limite de l’adhérence du pneu avant. C’était d’autant plus compliqué que l’adhérence était moins bonne durant la course à cause des températures élevées ». Du coup, il a dû laisser filer Iannone et Pedrosa. De quoi se faire du souci pour la suite ? « Je souffre d’arm-pump depuis déjà de nombreuses années » rappelle Dovi. « Parfois ça passe et parfois c’est plus handicapant. La différence se fait selon que je sois rapide ou non mais surtout sur la façon dont je roule. Détendu ou pas ».

Une remarque qui le fait revenir sur sa conviction affichée depuis Le Mans sur la méthode de travail à appliquer chez Ducati. Au Mugello, il en a remis une couche : « mes sensations avec la moto sont bonnes, nous sommes rapides et nous sommes en mesure d’améliorer séance après séance. Je suis heureux de la façon dont on travaille. Mais nous devons penser à quelque chose qui rendrait la moto plus facile. Pas plus rapide encore. Mais plus facile. Il faut se concentrer sur la même vitesse obtenue avec plus de facilité ». Et non plus à la force du poignet.

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