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C’est un Rossi fataliste qui a donné son avis sur une journée arrosée qui aurait pu être positive. Auteur du deuxième temps avec un pneu avant pluie dit « super soft » et heureux de ses sensations, c’est la douche froide qui l’attendait au retour dans les stands. Car depuis Brno et ses incidents en fin de course, Michelin exige que ce pneu ne subisse que dix tours. Or le Doctor en avait fait onze, selon une comptabilité particulière.

Résultat ? L’annulation de sa performance et une chute vertigineuse au classement de la deuxième à la vingtième place.

Une sanction que le Doctor explique ainsi : « c’est vraiment dommage. Même si on a pu bien travailler pendant vingt minutes ce matin. Quant à l’après-midi, c’était impraticable. J’ai fait un bon chrono, mais ils me l’ont annulé. Je voulais utiliser le super-soft à l’avant parce que je savais qu’il serait performant aujourd’hui avec une piste à seulement dix degrés ».

Il poursuit : « ils m’ont dit : tu as un maximum de dix tours. Et j’en ai fait neuf. Mais le souci, c’est qu’ils ont compté mon tour d’entrée en piste et celui de mon retour au stand. Ce qui a fait onze. Alors ils m’ont « baisé » tous mes tours. Et me voilà avant dernier ». Une réelle frustration, car les conséquences pourraient être dommageables : « si demain matin, on a les mêmes conditions, et que je ne peux pas améliorer ma position, alors je serai obligé de faire la Q.1. Alors on espère une amélioration de la météo car on est vraiment dans une situation où c’est impossible de rouler ».

Valentino Rossi  avoue ne pas saisir les précautions de Michelin : « je ne comprends pas ces précautions. Ces pneus seraient bons pour une course sous la pluie. Mais Michelin est préoccupé depuis Brno où on a vu en fin de Grand Prix ces pneus avoir des problèmes. Mais il faisait alors 25° sur une piste qui séchait. Ce n’est pas du tout le cas ici. Les conditions ici sont faites pour ce pneu et si vous ne les utilisez pas maintenant alors vous ne les utiliserez jamais. J’ai roulé fort ce matin avec et en rentrant au stand, ils étaient comme neufs. Alors du coup, de mon point de vue, il sera plus dangereux de prendre le soft plutôt que le super-soft dans ces conditions de piste ».

« Le problème n’est pas tant l’eau. C’est la température. En-dessous de 15°, ça devient très compliqué pour les pneus. Car nous avons à faire à un tracé très rapide qui sollicite beaucoup le flanc gauche du pneu et pas assez le droit. Il faut être constamment sur ses gardes. La piste en elle-même n’est pas dangereuse, mais en Europe, on court plutôt sur un asphalte au minimum à 25°, jamais à 10°. Le problème c’est la météo, pas la piste ».

« Bon, pour demain, ils annoncent sec et froid et la course pourrait être sèche. Il se pourrait qu’on soit amené à prendre des slicks que l’on n’aura jamais essayés pour le Grand Prix. Pour tout le monde ici, ce sera une loterie ».

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