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Son public l’attendait, son illustre aîné Doohan l’avait signalé comme un possible vainqueur, et il a fait le spectacle en course. Après une belle qualification qui l’avait placé à une prometteuse cinquième position, Miller n’a pas laissé sa part aux chiens dans une course où la septième place finale était l’enjeu crucial. Une bataille de chiffonniers où il ne s’est pas fait que des amis.

Jack Miller avait prévenu avant le début des hostilités à Phillip Island : ses compatriotes dans les tribunes en auraient pour leur argent. Le pilote Marc VDS a tenu parole : « je pense c’était ce qu’on peut appeler une sacrée bataille. La course a été très intense et je me suis vraiment régalé. Ça faisait parfois un peu peur parce que personne ne savait trop qui allait plonger à l’intérieur du virage suivant. Rentrer dans le virage Doohan à plus de 330 km/h est toujours quelque chose d’un peu fou car personne ne veut être le premier à freiner ».

« C’était une course à l’ancienne et j’y ai beaucoup appris. L’important était de franchir la ligne d’arrivée avec quelques points et j’y suis parvenu. J’espère que le public a apprécié ma détermination à leur offrir du spectacle et je pense qu’ils en ont eu pour leur argent ».

Voilà pour sa version.

Maintenant, ils étaient beaucoup et non des moindres à vouloir cette septième place : Danilo Petrucci et Scott Redding, qui sont en plus en lutte pour le gain d’une GP17 l’an prochain, Bradley Smith, Hector Barberá sur la Ducati officielle, et Nicky Hayden. Ce dernier n’a vu l’arrivée qu’à la dix-septième place après avoir croisé le fer avec le vainqueur d’Assen : « j’ai juste mis ma moto à l’intérieur du virage et il n’a pas relevé sa machine. Je ne sais pas s’il m’a vu ou non. C’est dommage et je suis désolé de l’avoir heurté. Mais je crois que c’est la course » a commenté le bourreau.

Une conclusion partagée par le Kid du Kentucky au parcours de pigiste de Pedrosa convaincant en Australie : « j’étais dans un groupe où nous nous battions pour la septième place, il y avait beaucoup de dépassements mais je me sentais bien. Je pensais être celui qui avait le mieux préservé ses pneus dans ce groupe et donc pouvoir remporter cette bataille mais Jack Miller m’a fait tomber dans l’épingle Honda ».

« C’est la course. Je ne l’ai même pas vu, j’ai juste senti le contact mais à ce moment-là il était trop tard pour faire quoi que ce soit. C’est la course, ce sont des choses qui arrivent, surtout dans un tel groupe, où il y a beaucoup de différence entre finir septième ou dernier du groupe et hors du Top 10 ».

Mais si Nicky Hayden a donné son absolution, ce n’est pas le cas de Danilo Petrucci : « Jack était très agressif pendant toute la course, il a effectué des dépassements particulièrement durs et notamment dans les virages 4 et 10. J’y ai laissé un aileron et j’ai des traces sur mon carénage. Dans l’avant dernier virage, il m’a dépassé à nouveau et m’a viré au large. Même quand je le passais, il freinait à chaque fois de plus en plus tard et on a bien failli tomber. Miller était comme fou. Je suis content d’être resté sur mes roues ».

Le pilote Pramac qui est distancé de six points par son équipier à deux Grands Prix du but termine : « lorsque j’ai fait tomber Laverty en Autriche j’ai été pénalisé. Je pense que c’est à son tour de recevoir une sanction. Sur la fin, j’avais les moyens de le devancer. Mais bon, c’est la course même si ses manœuvres étaient très viriles. S’il avait été un peu plus calme et plus intelligent, peut-être qu’il aurait fini devant moi. Il voulait toujours être le dernier à freiner et parfois, il manquait le virage ».

On rappellera que Hector Barberá est tombé en allant visiter le bas-côté de la piste en tentant de passer Jack Miller qui se voulait intraitable sur ses terres. Il finira dixième alors que la fameuse septième place est revenue à Scott Redding.

Sources : Crash.net et MotoGP.com

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