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Michelin sera le fournisseur exclusif pour la Coupe du Monde FIM Enel MotoE qui débutera en 2019. Le manufacturier français a déjà l’expérience du MotoGP, mais aussi de la propulsion électrique en course automobile avec la Formule E. Les nouveaux pneumatiques prévus pour la MotoE bénéficieront de ce savoir, mais leur technologie sera entièrement différente en raison du poids et de la puissance assez éloignés de ceux des MotoGP.

« Nous commençons déjà à travailler sur les pneus destinés à ces motos, a expliqué Piero Taramasso, directeur de Michelin Motorsport pour la moto. Nous avons effectué un test avec l’Energica et avons commencé à comprendre les exigences. »

Les moteurs des motos électriques seront moins puissants que ceux des MotoGP, tandis que le poids sera plus élevé.

« L’un des principaux facteurs est le poids, nous parlons d’environ 250 kg pour la moto, nous aurons donc besoin de pneus avec une structure très robuste. Nous aurons besoin de pneus spéciaux qui garantissent également une faible résistance au roulement. »

Ces contraintes sont donc très différentes de celles auxquelles Michelin doit faire face pour fabriquer les pneus de Valentino Rossi ou Marc Marquez. D’autre part, comme les motos électriques se veulent écologiques, Michelin réfléchit à la possibilité de proposer des pneus qui rejoignent cet état d’esprit.

« Nous parlons d’écologie et nous pensons donc à produire des pneus pour la série MotoE en utilisant des matériaux recyclables, a dit Taramasso. Actuellement, nous définissons toujours notre stratégie, et nous allons commencer le développement ».

L’un des avantages pour Michelin, c’est qu’il ne faudra développer des pneus que pour un modèle unique fabriqué par l’entreprise Energica.

C’est le représentant de la Dorna et ancien Champion du Monde Loris Capirossi qui l’a choisi : « J’ai essayé trois modèles, a-t-il expliqué, un en Amérique, un en Aragon et aussi un à Modène. Le modèle Energica a été choisi parce qu’il s’est avéré être le plus au point, alors que les autres concurrents n’étaient que des prototypes.

« Cette année, nous allons nous concentrer sur le développement, alors qu’en avril et mai, une batterie encore plus puissante arrivera. Je vais rouler sur les pistes où nous serons en action en 2019. »

« Quand on monte sur la moto et qu’on démarre, on ne se rend pas compte que c’est électrique, a-t-il souligné. Le centre de gravité est bas, alors que l’ouverture des gaz est facile, précisément parce qu’elle est électrique (sourire). Le couple est toujours constant puisqu’il n’y a pas de boîte de vitesses. Alors que le poids est supérieur à 240 kg, je dois dire que la moto n’est pas mauvaise du tout dans les changements de direction, et nous n’en sommes qu’au début avec la technologie de la partie-cycle. »

Photo © motogp.com / Dorna

Source : Matteo Aglio pour Gpone.com