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Fondée en 1990, l’équipe Tech 3 a franchi avec brio le millénaire avec le titre d’Olivier Jacque en 250 cm3 en l’an 2000, devant son coéquipier Shinya Nakano. Johann Zarco a été sacré deux fois de mains de maître en Moto2 en 2015 et 2016 avec 15 victoires. L’équipe française et Johann s’associèrent pour monter 3 fois sur le podium en MotoGP l’an dernier, émotionnellement sur la deuxième marche du podium au Mans, à Sepang, puis en deuxième position lors du dernier GP à Valence, 0.3 derrière le vainqueur Dani Pedrosa, mais 10 secondes devant Marc Marquez, ce qui à Valence n’est pas rien.

Face à l’unique titre mondial de Tech 3 et aux deux de Zarco, qu’a à faire valoir KTM ? Depuis 1974 et la première victoire en Championnat du Monde de Guennady Moisseev en 250 cm3 en motocross, KTM a remporté 96 titres mondiaux en MXGP, MX1 et MX2 ainsi que 114 en E1, E2, E3 et Super Enduro depuis 1990. Ryan Dungey a amené la couronne en 2015 et 2016 en Supercross World Championship. Après avoir débuté au Dakar en 1994, le KTM factory team a remporté ce Dakar Rally de 2001 à 2018, pendant 17 années consécutives. KTM a aussi gagné 15 fois le FIM Cross-Country Rallies World Championship.

Sur le bitume, en 2012 Sandro Cortese remporta le premier Championnat du Monde pour KTM en Moto3. Il fut suivi de Maverick Vinales en 2013, puis de Brad Binder en 2016. En 2017, la première KTM en Moto3 n’était que huitième (avec Marcos Ramirez), remportant toutefois le GP d’Italie avec Andrea Migno. Le constructeur autrichien était surtout occupé l’an dernier par ses arrivées en MotoGP (Pol Espargaro 17e au classement pilotes, et KTM 5e au classement constructeurs et 10e par équipes). Si Pol Espargaro n’obtenait comme meilleur résultat que la neuvième place chez les Tchèques et les Australiens, par contre en Moto2 Aki Ajo assurait un fabuleux triplé de victoires successives avec Miguel Oliveira lors des trois dernières courses du calendrier 2017 (Phillip Island, Sepang, Valence).

La KTM sera-t-elle dans le coup en 2019 ?

On imagine mal que Tech 3 avec presqu’une trentaine d’année d’expérience ne soit pas compétitif. Zarco a terminé lors du dernier GP deuxième à 0.3 du vainqueur, Valentino Rossi cinquième à 13.8 et Maverick Vinales 12e à 35.0. Enfin dimanche dernier Johann a estomaqué ses adversaires avec un très impressionnant 1’54.029 au soir des tests de Losail. Quand Tech 3 est capable de mieux faire performer ses M1 que la prestigieuse équipe Yamaha, il n’y a pas de quoi s’inquiéter pour le binôme français.

Du côté de chez KTM, la progression se poursuit à un rythme hallucinant, avec des techniciens réputés compétents et de gros moyens financiers assurés par Red Bull, une autre entreprise autrichienne.

Comparons les chronos de Pol Espargaro à Sepang : 2’01.338 en 2017, et 2’00.262 en 2018.

Concernant Losail, Pol y a roulé en 2017 en 1’56.471 et en 2018 (blessé) en 1’55.489.

Son coéquipier Bradley Smith a roulé à Losail en 2018 en 1’55.179, contre 1’56.351 l’année précédente.

Les progrès sont donc évidents, l’évolution très positive, et Tech3 disposera de 2019 à 2021 (le contrat initial est de 3 ans) de toutes les données enregistrées et du soutien de KTM, et des espèces sonnantes et trébuchantes de Red Bull. Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, mais l’association de ces trois talents pourrait déboucher sur de radieux podiums.

Crédits photos : Dan Istitene gettyimages pour KTM et Gold and Goose

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