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Lors de cette conférence post-course du Grand Prix de San Marino qui réunissait également Danilo Petrucci et Andrea Dovizioso, Marc Marquez, le vainqueur, a répondu aux différentes questions des journalistes.

Comme à notre habitude, afin d’éviter toute interprétation journalistique abusive, nous vous proposons une traduction “brute” de l’intégralité des propos de Marc Marquez , sans aucune mise en forme.


Hier vous avez dit que vous penseriez d’abord au championnat. Cela n’a pas été le cas durant les deux derniers tours…

Marc Márquez : « La course a été fantastique. Je veux dire, vous ne pouvez pas imaginer quelle tension et à quel point il faut être concentré. C’est très difficile de garder la concentration car la course a été très longue. Durant la course, le feeling a un peu changé. Durant la première partie, je peinais davantage, puis dans la deuxième partie j’étais OK, et là où je me suis senti le mieux, c’est dans la dernière partie. À un moment, j’ai commencé à penser au championnat et je me suis dit que la deuxième position était assez. Puis, j’ai réfléchi davantage et je me suis dit OK : j’ai le potentiel, je me sens bien, j’essaie. Je ne savais pas (ce qui allait arriver) mais j’ai essayé car vous ne savez jamais si ces cinq points vont vous manquer à la fin du championnat à Valencia, ou pas. »

Vous avez dépassé Danilo à l’entame du dernier tour. L’aviez-vous prévu depuis longtemps ?

« Oui. Durant la course, j’ai essayé de suivre Danilo et les autres pilotes car la chute du Warm up a été une bonne chute. Si elle n’avait pas eu lieu, j’aurais chuté en course. C’est une chute qui m’a donné un avertissement et j’ai donc essayé de suivre Danilo très calmement. Peut-être que parfois j’en avais un peu plus (sous la pognée), mais j’ai toujours essayé de contrôler et d’attaquer dans les endroits où je me sentais bien. Puis, j’ai très bien préparé le dernier tour. J’aurais déjà pu le doubler quand il restait trois tours, mais je me suis dit que je ne voulais pas me battre avec Danilo, ici à Misano. C’est pour ça que quand je l’ai doublé, je me suis donné à 100 %, car selon moi, il était préférable de prendre des risques sur un tour que seulement dans le dernier virage. »

Vous avez dû voir les courses des Moto3 et des Moto2. Cela devait être effrayant avant de prendre le départ ?

« C’était très difficile avant la course car il y a eu de nombreuses chutes des gars qui dirigent les championnats Moto3 et Moto2. Je veux dire que c’est assez difficile de prendre la piste car vous savez que vous devez terminer la course. Je savais que, si pour une raison quelconque, je chutais et que Dovi finissait second ou troisième, le championnat deviendrait très difficile. Mais au final, vous devez gérer cette sorte de pression, et j’ai essayé de le faire de la meilleure façon. »

Vous êtes à égalité avec Dovizioso au championnat après 14 courses…

« Oui, c’est incroyable, ce championnat est incroyable ! Vous ne savez jamais ce qui va se passer. Après la dernière course, j’étais bien entendu déçu, mais c’était comme ça. Il était important de revenir fort et c’est la raison pour laquelle j’ai pris des risques ce week-end, puisque Misano est normalement un circuit sur lequel je peine beaucoup. Maintenant, nous nous rendons à Aragon. La pression est là, mais elle me donne une bonne motivation pour essayer de le faire. »

Après ce qui s’est passé pour Valentino Rossi et Dani Pedrosa, considérez-vous que vous n’êtes plus que trois à vous battre pour le championnat ?

« Oui, bien sûr, l’avantage sur Dani et Valentino commence maintenant à être un peu plus grand. Mais vous ne savez jamais, dans ce championnat. Maintenant, course après course, il y a de moins en moins de pilotes qui se battent pour le titre. Et actuellement, il semble que Dovi et moi menons, Maverick est vraiment proche, Valentino et Dani un peu plus loin. »

Vous êtes le seul pilote Honda à vous avoir battu en tête. Cela vous mettait-il plus de pression ?

« Non. Bien sûr, c’est difficile. Si vous regardez les statistiques de mes chutes, elles sont élevées. Je veux dire que je chute car j’attaque. Mais quoi qu’il en soit, je suis ici car j’y crois. Je me suis donné à 100 % depuis la FP1 jusqu’à la course, et j’ai essayé de faire de mon mieux. Franchement, j’étais déçu après la course de Silverstone car il avait été très difficile de prendre ce petit avantage, mais cela m’a donné de la motivation et de l’énergie pour essayer d’attaquer de nouveau à 100 % durant ce week-end, et d’essayer de revenir. Et, oui ; sur un circuit difficile, nous avons été là. Sous la pluie, dans le froid et dans la chaleur. C’est le plus important pour les dernières courses. Je sais qu’il y aura des circuits où nous serons rapides et d’autres où nous peinerons davantage, mais nous sommes au moins en tête du championnat, à égalité avec Dovi, et nous pouvons le gérer d’une façon différente. »

En Autriche, vous avez dit que vous pouviez attaquer dans le dernier virage car vous étiez très confiant. Était-ce la même chose aujourd’hui ou vous deviez-vous le faire pour le championnat ?

« Aujourd’hui, honnêtement, je ne le sentais pas. Je ne le sentais pas car la piste était vraiment très glissante et il était très facile de faire une erreur. Quand vous regardiez les courses des Moto3 et des Moto2, vous perdiez confiance, ainsi qu’après la chute du Warm up et toutes ces choses. Mais j’ai réalisé que je ne savais pas si ces cinq points allaient me manquer à Valence. Donc j’ai essayé et j’ai attaqué. C’était un grand risque car si je chutais, tous les gens auraient écrit que je n’avais pas changé, bla-bla-bla. Mais c’est mon style, et ce style m’a procuré cinq championnats. Je continuerai à attaquer, mais bien sûr, en gérant les risques. »

Vous dîtes que vous aviez une motivation supplémentaire après Silverstone. L’attitude des spectateurs ici a-t-elle renforcé cela ?

« Honnêtement, cela me rend triste. Je veux dire que, sur le podium, je peux le comprendre. Mais ce que je ne peux pas comprendre, c’est que quand vous chutez, les tribunes se moquent. Quand nous chutons, nous roulons à 300 km/h, nous attaquons à la limite, nous mettons en jeu notre vie et nous pouvons nous blesser. J’espère que dans le futur, au moins mes fans ne feront jamais cela avec importe lequel des pilotes, car le sentiment n’est pas beau. »

Vous avez fait un signe à votre équipe pour préparer la deuxième moto…

« Oui, ici sur ce circuit, les réglages sur le sec et sur le mouillé changent pas mal. Ils ont donc besoin de temps pour préparer les réglages sur le sec. Nous avions discuté avant la course et je leur avais dit que si je pensais que la course serait flag to flag, je leur montrerai ma jambe, et comme ça ils auraient du temps pour bien préparer les réglages pour le sec. C’est pour ça que j’ai montré ma jambe, car j’ai vu que cela séchait assez vite, et à la fin, il n’y avait pas beaucoup d’eau sur la piste. Il faut toujours essayer d’être prêt. »

Il reste cinq circuits. Sur lesquels pensez-vous que Honda est plus fort que Ducati ?

« Je ne sais pas. Franchement, je ne sais pas car je m’attendais à finir 10 secondes derrière Dovizioso en Autriche. Et ici aussi, c’était un circuit difficile. Et à Silverstone, je pensais que Dovizioso finirait plus loin de nous, et il a gagné. En Autriche, c’était très proche et les rythme étaient vraiment similaires, donc c’est difficile à dire. Mais ce que je sais, c’est que maintenant Dovi est fort sur tous les circuits, Ducati est fort sur tous les circuits. Ce sera serré et nous nous battrons jusqu’à la fin, mais on ne peut pas non plus oublier Vinales. Il a seulement 16 points de retard et il semble qu’il ait un bon rythme, même sur le mouillé où il peine habituellement davantage, mais où il a fini quatrième. »

#SanMarinoGP MotoGP J.3 : Classement

1 93 Marc MARQUEZ Honda 50’41.565
2 9 Danilo PETRUCCI Ducati +1.192
3 4 Andrea DOVIZIOSO Ducati +11.706
4 25 Maverick VIÑALES Yamaha +16.559
5 51 Michele PIRRO Ducati +19.499
6 43 Jack MILLER Honda +24.882
7 45 Scott REDDING Ducati +33.872
8 42 Alex RINS Suzuki +34.662
9 94 Jonas FOLGER Yamaha +54.082
10 38 Bradley SMITH KTM +57.964
11 44 Pol ESPARGARO KTM +1’00.440
12 19 Alvaro BAUTISTA Ducati +1’17.356
13 35 Cal CRUTCHLOW Honda +1’35.588
14 26 Dani PEDROSA Honda +1’38.857
15 5 Johann ZARCO Yamaha +2’02.212
16 76 Loris BAZ Ducati 1 tour
17 17 Karel ABRAHAM Ducati 1 tour
Non classés
53 Tito RABAT Honda 9 tours
29 Andrea IANNONE Suzuki 12 tours
22 Sam LOWES Aprilia 13 tours
41 Aleix ESPARGARO Aprilia 15 tours
8 Hector BARBERA Ducati 17 tours
99 Jorge LORENZO Ducati 22 tours

Crédit photo : MotoGP.com

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