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La pluie est désormais une tendance du calendrier MotoGP 2016. Une fois de pluie, la météo est venue perturber les séances d’essais ce vendredi à Silverstone…

Que faut-il retenir de ce premier jour sur le sol britannique ?

La menace Suzuki & Ducati

Depuis l’Autriche, il est clair que les tracés offrant de grandes accélérations sourient aux pilotes Ducati. Le circuit de Silverstone confirme la règle aujourd’hui, en particulier pour Andrea Iannone, « Nous avons bien commencé, » confie l’Italien. « Depuis la première séance, j’ai un bon feeling sur la moto, mais un peu moins sur le circuit, car il a toujours été très difficile pour moi par le passé. Cet après-midi, j’ai essayé et j’ai un peu mieux compris les trajectoires en suivant Rossi. J’ai aussi vérifié mes datas et les ai comparées avec Dovizioso. Tout semble bon, ce qui est un très bon point pour nous. » À noter que Iannone utilise toujours l’ancien châssis de la D16GP, « Je préfère l’ancien au nouveau, » ajoute-t-il. « Nous sommes partis des mêmes réglages que durant le test à Misano la semaine dernière. Nous devons désormais ajuster la machine pour répondre à l’usure du pneu arrière. »

Iannone a profité de ces deux séances pour évaluer le pneu tendre et le pneu dur, « Le tendre est bon pour réaliser un tour, mais il s’use beaucoup trop vite. Je pense que c’est le même problème pour tout le monde. Le dur n’est pas si mauvais, mais l’usure semble identique. »

Si Iannone signe le meilleur temps du classement combiné, c’est pourtant la Suzuki GSX-RR de Maverick Viñales qui s’est imposé en FP1 ce matin, « Nous sommes pratiquement toujours les Champions du vendredi, » déclare l’Espagnol. « Pour être francs, nous avons beaucoup progressé. » Viñales s’est concentré sur son rythme pour la course en utilisant un pneu usé durant la FP2, « Nous essayons de comprendre l’électronique lorsque les pneus s’usent. Je ne veux pas revivre ce que j’ai vécu en Autriche. »

Pour Valentino Rossi, « Viñales et Iannone sont compétitifs, même sur le pneu dur. Ce n’est que vendredi, mais ils sont dans une excellente dynamique en ce moment. » Si le nouveau châssis semble correspondre à l’Italien, il n’est pas content de cette journée, « Nous ne sommes pas assez rapides. Nous avons eu de la chance d’avoir deux séances complètes sur le sec. Cela nous a permis d’essayer de nouvelles choses. » Rossi souligne que le nouveau bras oscillant testé à Brno n’est pas aussi concluant qu’il ne le pensait, « J’ai encore des doutes, » dit-il. Il reviendra à l’ancienne version samedi, « Le nouveau châssis nous permet de corriger nos problèmes à l’avant et d’améliorer nos entrées de virage. »

Rossi occupe la 6e place du classement vendredi derrière son coéquipier Jorge Lorenzo, 4e, « Nous avons encore progressé pour mieux faire tourner la moto, » explique Lorenzo. « Aujourd’hui, il est encore difficile de dire si mon rythme est bon pour la course, mais je pense que si la course se déroule sur le sec, je serai en mesure de me battre pour le podium. Mais je ne contrôle pas le temps et je dois tirer le meilleur de moi-même et de la moto. » Le Majorquin cherche à trouver un rythme régulier pour la course.

Côté Honda, Marc Marquez est parti à la faute ce matin, « J’ai utilisé le pneu médium que j’avais utilisé au Sachsenring où il faisait plus froid, » explique le pilote Honda. « Je pensais que ça passerait, mais il a mis du temps à monter en température et j’ai chuté sur un secteur peu rapide. »

« Le dur et le médium sont similaires à l’avant. Le dur arrière offre un bon grip, mais nous devons encore trouver les réglages pour améliorer l’usure sur la durée de la course. De même, le circuit est très bosselé et nous devons trouver un moyen de les absorber. »

Pour Dani Pedrosa, la situation semble moins compliquée qu’en Autriche ou en République Tchèque. Auteur du 9e temps à un dixième derrière son coéquipier, il explique, « Il ne faisait pas très chaud, mais il faisait moins froid qu’en Autriche, la limite pour les pneus. Nous avons essayé beaucoup de choses (électronique, châssis, position de pilotage…), mais il est difficile de savoir ce qui fonctionne lorsque l’on change beaucoup de choses sur la moto. Mon objectif est de changer le moins de choses sur la moto ce week-end pour essayer de comprendre. Nous avons été chanceux d’avoir deux séances pleines sur le sec, car les choses devraient empirer demain. »

KTM 1 – 1 Lorenzo

Il y a quelques jours Stefan Pierer, CEO de KTM, a lancé une bombe en déclarant (motosprint) : « Ducati a embauché Jorge Lorenzo pour 12 millions d’euros et pourtant ils ne sont pas certains de gagner, car dès qu’il pleut, il est en crise. Dans ce cas, avoir la meilleure moto ne sert à rien. Nous, on préfère rechercher les futurs champions en Moto3 et Moto2, les former, les suivre. »

À cela, Lorenzo a répondu, « Qui ? Pierer ? Ou il n’a pas beaucoup de mémoire, ou il n’est pas très professionnel. Si vous vous consacrez à cela, vous devez analyser toute ma carrière et pas seulement la dernière année. Il est certain qu’il ne se souvient pas d’Aragon 2014, du Mans 2012 ou encore de Motegi l’an passé. Ce furent des courses sur le mouillé à l’issue desquelles j’ai gagné ou terminé sur le podium… »

Rumeurs de la saison 2017

Les équipes Moto2 et Moto3 avaient jusqu’au 1er septembre pour présenter la composition de leur équipe souhaitée, la machine désirée ainsi que pour déposer une garantie financière validant leur engagement.

Ces listes, dont seule l’IRTA a connaissance, ne sont pas finales puisqu’une équipe peut mettre plusieurs noms de pilotes pour une place ou encore se laisser le temps de négocier avec le constructeur de son choix. Il n’était pas rare de voir jusqu’à une dizaine de noms de pilotes pour une place tant que l’équipe est encore négociations avec ces pilotes.

Malgré cela, plusieurs négociations touchent à leurs fins. Du côté de Leopard Racing, Joan Mir devrait continuer une saison de plus. L’équipe devrait continuer d’aligner trois motos.

Du côté de l’équipe Aspar, malgré les efforts de Mahindra, Jorge Martin quittera l’équipe espagnole pour rejoindre l’équipe italienne Gresini Racing sur Honda. Il fera équipe avec Fabio Di Giannantonio. Dans un souci de qualité, Mahindra ne devrait aligner que 6 motos en 2017 : 2 pour Aspar, 2 pour le CIP et 2 autres à choisir entre le Team Italia et Platinum Bay Real Estate.

Le CIP devrait se séparer de Fabio Spiranelli pour s’offrir les services de Marco Bezzecchi. L’équipe Italia (comme tous les ans en fin de saison) pourrait disparaître si elle n’obtient pas de machines. L’équipe cherchait à engager des machines KTM, mais cet engagement aurait été refusé.

Récent vainqueur à Brno sur la Peugeot/Mahindra, John McPhee pourrait retourner sur Honda en rejoignant une structure spécialement conçue pour lui et soutenue par British Telecom. Le Britannique dispose de quelques options en Moto2. Selon nos informations, Mahindra ne tient plus à alimenter l’équipe Saxoprint, mais Peugeot dispose encore de deux places dans le plateau 2017.

En Moto2, l’équipe QMMF de Julian Simon et Xavier Siméon devrait disparaitre. Simon devrait rejoindre l’équipe Tech3. Stefano Manzi, pilote Mahindra en Moto3, devrait rejoindre la catégorie Moto2 en 2017.