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Avant l’entame de cette saison, on s’accordait pour imaginer une course au titre à trois avec un Marc Márquez en duel contre Maverick Viñales, le tout sous l’œil avisé d’un Valentino Rossi prêt à tirer les marrons du feu. Seulement voilà, depuis le Grand Prix d’Espagne, un quatrième larron s’est déclaré : Dani Pedrosa. Son parcours à Jerez ne ressemble pas à un coup d’éclat sans lendemain. Même Valentino Rossi, désormais, s’en méfie.

Au moment des bilans, le Doctor, heureux de garder la tête du championnat malgré un chemin de croix à Jerez soldé par une dixième place, faisait un état des lieux de la course au titre : « nous sommes trois pilotes en quatre points, mais il y en a un autre à dix points. Et je vois Pedrosa compétitif cette saison, il est dans une bonne forme ».

Marc Márquez n’avait pas besoin de ça et il sera intéressant de voir comment cette situation va être gérée au sein du HRC si le même Dani continue à relever les défis de son équipier lors des qualifications avant de lui montrer sa roue arrière en course. Une leçon donnée à Jerez.

Car le Champion du Monde a ri jaune lorsque son aîné chez Honda a fini sa conférence de presse avec ses mots : « je suis vraiment content pour l’équipe. Nous avons beaucoup progressé depuis la première course. Nous devons continuer ainsi, c’est positif pour le Championnat ».

L’intention est donc là. Et sur ses terres, Pedrosa a toiletté ses statistiques pour se rappeler au bon souvenir de tous. Avec sa réalisation en Andalousie, il porte à trois le nombre de ses concrétisations sur ses terres après celles de 2008 et 2013. Il rejoint ainsi Álex Crivillé (1997, 1998, 1999), et Jorge Lorenzo (2010, 2011, 2015).

Avant le Grand Prix d’Espagne, le compteur de Marc Márquez affichait 30 victoires, soit une de plus que son coéquipier Dani Pedrosa, qui a donc égalisé pour le statut du pilote Honda le plus victorieux en MotoGP. Le même Pedrosa recense désormais 146 podiums toutes catégories confondues, soit un de plus que Jorge Lorenzo. Seuls Valentino Rossi (224) et Giacomo Agostini (159) ont fait mieux.

Dani Pedrosa a enregistré au minimum un podium par année depuis qu’il court en catégorie reine ; soit douze saisons consécutives. Valentino Rossi et Giacomo Agostini ont accompli cette prouesse sur 18 et 13 ans.

Enfin, le Grand Prix d’Espagne était la 3 000e course disputée depuis la création du Championnat du Monde en 1949. Ángel Nieto s’y était distingué pour la 1 000e (Grand Prix d’Allemagne 50cc – Hockenheim, 1975), Mick Doohan pour la 2 000e (Grand Prix du Japon 500cc – Suzuka, 1997). Dani Pedrosa prend donc cette suite prestigieuse.

De quoi se forger enfin un moral de Champion du Monde MotoGP ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

 

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