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A l’image des Ducati et autres motos italiennes, et parmi bien d’autres centres d’intérêt,  les Yamaha TZ seront mises à l’honneur lors de la Sunday Ride Classic 2017 qui se déroulera les 15 et 16 avril sur le circuit Paul Ricard.

Oui, mais voilà: si les Ducati GP de Casey Stoner et Valentino Rossi évoquent quelque chose, même chez les plus jeunes d’entre nous, ce n’est pas forcément le cas des “TZ”,  comme on les appelle familièrement, et ce bien qu’elles aient gravé à jamais l’esprit de toute une génération de passionnés et que très peu des grands pilotes des années 75/85 n’aient pas roulé un jour à leur guidon.

Aussi, nous proposons-vous aujourd’hui une sorte “La TZ pour les nuls” écrit par Pierre de Pauw à qui nous avons volontairement demandé de ne pas trop rentrer dans les détails de ces stridentes bicylindres.


La Yamaha TZ occupe une place a part dans l’histoire du sport moto. En effet si dans les années 50 et 60, le nom de la moto incontournable qui vient à l’esprit de chacun est la Norton Manx, dans les décennies qui suivirent, indéniablement, c’est la Yamaha TZ qui s’est imposée dans nos mémoires, et plus exactement la Yamaha TZ 250 cc, la machine par excellence de tous les pilotes privés.

Sa naissance a grandement été facilitée par les nouvelles règles édictées par la F.I.M fin 1968. Celle ci voulait enrayer l’escalade technologique poursuivie par les usines Japonaise (Suzuki 50 cc 3 cylindres, Yamaha 125 cc V4, Honda 250 cc 6 cylindres,…).

La règle pour les 250cc sera dorénavant une maximum de 2 cylindres et 6 vitesses.

Dès le début des années 60, Yamaha commercialisait des compétition-clients en très petit nombre, les TD1, et cela jusqu’en 1967 avec la TD1C.

Loin de l’Europe, pour les épreuves aux USA avec leur règlement très particulier, Yamaha eut l’idée de fabriquer une machine dérivée de la twin d’usine RD 56 mais équipée d’une fourche de série et d’un moteur TD1C.
Cette machine représente en fait le chaînon manquant entre les TD1C et la future compétition-client qui naquit deux ans plus tard en 1969, la TD2, et sa grande sœur 350,la TR2.
Yamaha fabriqua d’entrée 200 exemplaires de ces merveilles qui, avec respectivement 44 et 54 cv, séduisirent de suite un grand nombre de pilotes privés qui, jusqu’ici, n’avaient pour choix que quelques Bultaco ou Aermacchi.

En 1973, avec l’accroissement des performances, le refroidissement liquide fit son apparition. La fameuse TZ était née!

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Auparavant cette solution fut testée en 1972 sur les machines officielles comme celle prêtées à Olivier Chevallier lors du Festival Moto de Rungis fin Octobre.

Au fil des ans, notre TZ bénéficia sans cesse d’améliorations technologiques telles que la suspension arrière Cantilever en 1976, les valves en 1981, année qui vit l’arrêt de la fabrication de la 350cc. Avec la TZ.K, les premiers carters magnésium apparaissent. En 1984, la course a l’armement se confirme et point de salut pour celui qui n’utilise pas les fameux cylindres Hummel.

Symboles de cette décennie fabuleuse qui a marqué une forme de démocratisation de la course moto grâce  à cette fantastique machine, des grilles de départ qui ressemblaient alors à une coupe de marque : en 1973, lors du GP de France couru au Castellet, on trouvait 24 TZ  250 cc (plaques vertes) parmi les 29 premiers, et 23 TZ dans les 27 premiers en 350 cc (plaques bleues)!

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Un pilote aussi talentueux que Jarno Saarinen allait remporter sur une 350 TZ des épreuves aussi prestigieuses que les 200 Miles de Daytona et ceux d’Imola, au nez et à la barbe de toutes les 750cc du plateau !

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Quand on pense que l’on pouvait passer commande d’une TZ chez le concessionnaire du coin, cela laisse rêveur…

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Cette décade « démocratique »allait prendre fin autour des années 85 avec l’arrivée d’une multitude de marques telles Kobas, Pernod, Armstrong, Garelli, Aprilia ou Honda avec ses RS. Les TZ devinrent  plus chères au moment où elles passeront au moteur V2 puis au cadre DeltaBox, donc plus rares.

On ne peut s’empêcher d’évoquer quelques Champions du Monde sur TZ : Jean-Louis Tournadre en 1982, Christian Sarron en 1984, Carlos Lavado en 1986, John Kocinski en 1990, Tetsuya Harada en 1993 et Olivier Jacque en 2000.

Aujourd’hui le nouveau TZ Club France est fier de compter 80 propriétaires recensés de cette machine mythique, qui n’hésitent pas, pour le plaisir de tous, à mettre en piste et faire rouler cette légende des sports mécaniques qu’est la Yamaha TZ !

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Pierre de Pauw


Pour cette bonne raison qu’entre 75 et 85, tous les pilotes de vitesse ont un jour roulé sur une TZ  (ndlr: d’où la fameuse appellation Génération TZ pour la SRC, une Génération TZ qui se fera autour d’Ago qui a fini sa carrière  sur…… une TZ !!!!), vous retrouverez ces Yamaha TZ, des 125cc au 750cc, à la Sunday Ride Classic 2017 qui se déroulera les 15 et 16 avril sur le circuit Paul Ricard.