Pecco Bagnaia, 3e au championnat MotoGP 2025 avec 124 points a vécu une première journée difficile au Grand Prix d’Aragon, terminant 10e en FP1 et 9e en préqualifications. Malgré un accès direct à la Q2, le pilote Ducati Lenovo, éclipsé par son coéquipier Marc Marquez, exprime sa frustration face au manque de feeling avec la Desmosedici GP25. Dans une interview à Sky Sport MotoGP, il rejette fermement les rumeurs d’un transfert chez Yamaha et réaffirme son engagement envers Ducati.
Le vendredi du Grand Prix d’Aragon n’a pas été un long fleuve tranquille pour Pecco Bagnaia. Neuvième des essais combinés, certes qualifié directement en Q2, mais toujours empêtré dans une dynamique frustrante, loin de ses ambitions de champion du monde. Et pendant que Marc Marquez illumine la feuille des temps au guidon de la même Ducati, Bagnaia, lui, bataille pour retrouver des sensations qu’il avoue avoir perdues cette saison.
« Nous savons que cette année, nous devons sortir des sentiers battus, car la moto ne se comporte pas comme nous l’attendions, ni comme elle s’est toujours comportée. Nous devons travailler dans une autre direction, et nous allons essayer de le faire ici aussi » dit-il.
Depuis le début de la saison, la Ducati GP25 semble moins docile, plus instable. Bagnaia évoque des réglages qui ne produisent plus les effets attendus, des masses mal équilibrées, et surtout une confiance qui se délite à mesure que les weekends passent.
« Peu de choses ont vraiment fonctionné cette année. Il semble que les masses de cette moto ont tendance à être déplacées différemment. Il faut donc y réfléchir et essayer de s’adapter pour trouver le positif. De mauvais résultats peuvent parfois aider à comprendre la direction, et peut-être que nous avons trouvé quelque chose. »
Pecco Bagnaia : « en 2022, j’avais 91 points de retard »
Une fois de plus, le double champion du monde ne cache pas sa frustration, mais il garde la tête froide. Pas de panique, pas de discours fataliste. Il se sait capable de redresser la barre – comme en 2022, lorsqu’il avait remonté un déficit abyssal pour conquérir la couronne.
« En 2022, j’avais 91 points de retard. J’ai discuté avec l’équipe, on a trouvé une solution, et j’ai fini champion. Ce n’est pas la première fois, on peut y arriver à nouveau. Je donne toujours tout ce que j’ai pour y parvenir » rappelle l’Italien.
Et face aux rumeurs toujours plus insistantes d’un passage chez Yamaha, Bagnaia tranche net. Pas de « combinaison bleue » à l’horizon. Il reste fidèle à Ducati, malgré les vents contraires. « Un contrat est un contrat signé. Je l’ai dit à Silverstone : je ne renoncerai jamais à ce que j’ai signé. Je veux rester chez Ducati, et Ducati veut que je reste. Jusqu’à la fin de ce contrat… et du suivant. »
Dans la tourmente, Bagnaia ne doute pas de son potentiel. Il doute de la machine, du moment, de l’alchimie qui tarde à renaître. Mais il avance, lucide et déterminé. Avec Ducati, il compte bien redevenir ce qu’il est fondamentalement : un pilote fait pour gagner.
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