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Pedro Acosta

Pedro Acosta, la pépite espagnole de 21 ans, est au cœur d’une tempête dans le paddock MotoGP. Malgré une saison 2024 prometteuse avec cinq podiums en tant que rookie chez Tech3, le pilote KTM semble étouffer sous le poids des frustrations en 2025. Qualifié cinquième et quatrième à Aragon, Acosta a signé son meilleur résultat cette saison, flirtant à cinq secondes d’un podium. Mais derrière ce coup d’éclat, l’enthousiasme s’effrite. « Pedro a l’air d’avoir complètement abandonné KTM », lâche le journaliste David Emmett sur le podcast Paddock Pass. « On dirait qu’il n’a plus de joie, qu’il attend juste la fin. »

Pedro Acosta, désigné comme le prochain grand nom du MotoGP après Jorge Martin, semble de plus en plus frustré chez KTM. Officiellement silencieux, le jeune Espagnol laisse pourtant transparaître un profond malaise à travers ses gestes, ses interviews et les rumeurs insistantes du paddock. À 21 ans, il rêve d’une machine compétitive — ce que la RC16 ne semble pas être en 2025.

Débutant en MotoGP en 2024, Acosta avait impressionné avec cinq podiums pour l’équipe Tech3. Mais cette saison, KTM est en net recul : aucune présence sur le podium et l’avant-dernière place au classement constructeurs. Malgré une belle 4e place à Aragon — son meilleur résultat cette année — Acosta commence à perdre patience.

« J’ai besoin de l’aide de l’usine », répète-t-il inlassablement. Contrairement à d’autres pilotes heureux du soutien de leurs équipes, Acosta semble enfermé dans une spirale d’insatisfaction. La comparaison avec Jorge Martin, qui a réussi en son temps du Moto2 à quitter KTM pour le MotoGP chez Pramac Ducati en exploitant une clause de performance, est inévitable. Mais Acosta, lui, n’a aucune porte de sortie contractuelle.

Photo de Mirco Lazzari gp/Getty Images

« Pedro Acosta n’a pas l’air de s’amuser. On dirait qu’il attend simplement que ça se termine »

KTM, échaudée par l’affaire Martin en 2020, a verrouillé le contrat d’Acosta. Selon les spécialistes, il n’existe aucune clause de performance permettant un départ anticipé. L’écurie aurait revu les termes de son engagement en juin dernier, rendant impossible toute échappatoire avant la fin du contrat usine de deux ans.

Acosta regretterait aujourd’hui d’avoir signé si vite, et les rumeurs l’envoient déjà chez Ducati, potentiellement dans l’équipe VR46 de Valentino Rossi, voire chez Honda. Mais sauf retournement de situation, il devra patienter jusqu’à 2027.

Lors des dernières courses, Acosta a multiplié les signaux négatifs. À Silverstone, malgré une 6e place, il a qualifié sa course « d’agaçante ». À Aragon, il a été le seul à oser un pneu avant dur et a terminé 4e, à cinq secondes du podium. Même les bonnes performances ne parviennent plus à masquer sa lassitude.

Le journaliste David Emmett parle d’un pilote « désabusé », sans enthousiasme en conférence de presse. « Il n’a pas l’air de s’amuser. On dirait qu’il attend simplement que ça se termine », résume-t-il.

Selon plusieurs sources, KTM s’accroche à son joyau, bien décidé à ne pas revivre le départ de Jorge Martin. Les deux pilotes partagent d’ailleurs le même agent, Albert Valera. Mais cette fois, le constructeur autrichien a fermé toutes les issues.

Marc Marquez, de son côté, voit en Acosta un futur vainqueur avec Ducati. « Avec une moto compétitive, il serait déjà aux avant-postes », estime-t-il. Mais en attendant, Pedro Acosta est coincé. Il sait qu’en MotoGP, tout peut changer très vite — y compris les promesses des constructeurs.

Le pilote KTM de Pedro Acosta s'entretient avec des ingénieurs lors des essais à Barcelone en 2024

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