La saison 2025 de Pedro Acosta prend une tournure inquiétante. Alors que son compatriote Jorge Martin tente de se libérer de son contrat avec Aprilia, l’étoile montante espagnole traverse également une zone de turbulences.
Arrivé cette année dans l’équipe officielle KTM, Acosta, 21 ans, peine à retrouver l’éclat de sa saison de rookie. À ce stade l’an dernier, au guidon de la RC16 Tech3, il comptait déjà cinq podiums (sprints compris). Après neuf courses en 2025, il pointe seulement neuvième du classement général, malgré quelques coups d’éclat comme une quatrième place au Mans et à Aragón.
Le jeune Espagnol est certes le meilleur pilote KTM au classement, mais son ton a changé. Déçu, Acosta ne cache plus sa frustration. Multipliant les chutes en début de saison, il s’est publiquement plaint d’une RC16 trop imprévisible, tandis que son coéquipier Brad Binder partage le même constat amer.
La situation alimente naturellement la rumeur d’un départ anticipé. Car même si Pedro est sous contrat jusqu’en 2026, il existe une clause de rachat à hauteur de 4,5 millions de livres sterling. KTM, échaudée par la saga Jorge Martin lorsqu’il évoluait en Moto2, a verrouillé son contrat, mais reste sous pression.
Albert Valera ouvre une nouvelle porte à un départ, celui de Pedro Acosta
Dans les coulisses, Albert Valera, manager aussi bien de Martin que d’Acosta, joue un rôle clé. Interrogé sur DAZN, il a lancé une phrase lourde de sous-entendus :
« Pedro n’est pas content maintenant, mais il lui reste encore un an et sinon, nous devrons nous en contenter ou faire appel à la volonté de KTM. » Une déclaration qui n’a pas manqué d’attiser les spéculations.
L’avenir d’Acosta pourrait se croiser avec celui de Martin. Des rumeurs persistantes laissent entendre que Honda pourrait tenter un grand coup en 2026, en alignant les deux Espagnols sous le même toit. Honda a déjà proposé un contrat de trois ans à Martin, tandis que le nom d’Acosta circule aussi dans le paddock.
Dans le même temps, VR46 Racing se tient en embuscade. Valentino Rossi lorgne sur le jeune prodige espagnol et disposerait même d’un chèque conséquent pour l’attirer.
En interne, la situation chez KTM reste tendue malgré la récente stabilisation financière orchestrée par Bajaj. Le constructeur indien, actionnaire majoritaire, a dû renflouer les caisses, mais poursuit désormais une politique de réduction des effectifs. Un retrait pur et simple de KTM du MotoGP a même été évoqué ces derniers mois, ajoutant un nouveau motif d’inquiétude pour Acosta.
Une chose est certaine : Albert Valera pourrait vivre une année 2025 agitée. Entre Martin et Acosta, ses deux protégés, il tient entre ses mains deux des pièces les plus convoitées du mercato MotoGP. Reste à savoir s’il orchestrera un double transfert spectaculaire… ou si KTM saura conserver son jeune joyau.
