Ana Carrasco considère la création du Championnat du monde féminin de vitesse comme « un cap incroyable » dans l’histoire des sports mécaniques.
Ana Carrasco a été la première femme à arriver au niveau mondial en course de vitesse moto. C’était en 2013, en Moto3, et depuis elle n’a cessé d’ouvrir la voie aux jeunes femmes, notamment en devenant Championne du monde Supersport 300 face à 37 hommes en 2018. L’an dernier, elle a également remporté la toute première saison du Championnat du monde féminin (WCR).
Cette année, elle évolue en Championnat du monde Supersport et est donc revenue dans un championnat mixte, mais considère la création du WCR comme un pas majeur dans l’histoire du motocyclisme. « Les sports mécaniques ont, historiquement, toujours été masculins, et il n’y a jamais eu de différence entre les femmes et les hommes avec un championnat féminin et un championnat masculin. On a toujours couru ensemble », a-t-elle rappelé dans le podcast espagnol Ni tan bien.
« L’an dernier, pour la première fois de l’histoire, le premier Championnat du monde féminin a été créé. Ça a été un cap incroyable dans le monde des sports mécaniques. Il y a dix ans, c’était impensable d’avoir 25 filles qui puissent participer à un championnat du monde. »
Il y a dix ans, en effet, elle et María Herrera faisaient figure d’exception, et ce sport était encore considéré comme uniquement masculin. Pour la double Championne du monde, les figures féminines qui arrivent sur le devant de la scène à ses côtés, comme Beatriz Neila ou Roberta Ponziani, sont importantes pour le développement de ce sport auprès des petites filles, qui peuvent devenir les championnes de demain.
« C’est vrai que ça surprend un peu les gens, parce que mes références ont toujours été masculines. Je n’ai jamais eu de référence féminine dans mon sport parce qu’il n’y en a jamais eu », a-t-il poursuivi. « C’est pour ça que le fait qu’il y ait aujourd’hui un championnat du monde féminin, et que j’aie été titrée en 2018 dans un championnat composé que d’hommes, sont des choses qui sont très importantes, surtout pour que les petites filles puissent dire ‘merde, si Ana est en Championnat du monde, moi aussi je peux, s’il y a le Championnat du monde féminin, moi aussi je peux arriver jusque-là' ».