Moto2 Interview Mattia Pasini : "Avec la Boscoscuro, c'est le coup de foudre"

Mattia Pasini a effectué deux jours d’essais en Moto2 à Misano au guidon de la Boscoscuro de l’équipe Ciatti. Une préparation pour des wild cards en mondial : l’interview.

Par Diana Tamantini / Corsedimoto.com

Les deux premiers jours du JuniorGP à Misano ont également vu Mattia Pasini en action. La première manche 2024 du JuniorGP a débuté comme d’habitude par des essais libres jeudi et vendredi, qui se sont transformés en quatre séances d’essais (avec un petit dérapage dans la dernière) pour l’invité spécial de l’équipe Ciatti-Boscoscuro. Des tests importants en vue du championnat du monde, puisque Pasini participera cette année à la Moto2 sur une moto Boscoscuro. A l’issue de ses deux jours sur le circuit « Marco Simoncelli », nous avons eu la chance de l’entendre pour ses commentaires.

Mattia Pasini, deux journées d’essais intenses à Misano. Comment se sont-elles déroulées ?
« Je suis très, très heureux, je pense que nous avons très bien travaillé. Cette année, j’ai changé de moto et je me suis immédiatement trouvé très bien, j’ai un très bon feeling et je pense que j’ai été rapide. Nous avons également essayé plusieurs choses, mais l’objectif principal était d’accumuler des données et des kilomètres pour comprendre ce qu’il faudra faire lorsque les courses arrivent, ce qui est ce qui compte. J’ai également trouvé un bon environnement dans l’équipe, tout s’est très bien passé. »

Quand la collaboration avec Boscoscuro a-t-elle commencé ?
« Nous nous connaissons depuis longtemps, je devais être son premier pilote au début de la Moto2, puis pour diverses raisons nous ne nous sommes pas rencontrés. Nous nous sommes retrouvés en 2016, mais dans une mauvaise direction. Au fil des années, cependant, nous sommes toujours restés en contact, et l’année dernière nous nous sommes parlés. Nous nous sommes dit « Pourquoi pas ? » et nous avons décidé une collaboration sous la bannière de l’italianité. »

Cette année, elles ont pris un très bon départ dans le championnat du monde Moto2…
« À mon avis, la Boscoscuro a toujours été une très bonne moto, mais le fait de n’avoir que deux motos sur la piste contre 26 d’autres marques… La fenêtre devient plus petite. Cependant, nous avons vu que ceux qui l’ont utilisée ont tout de suite été très forts, ont gagné deux courses et sont montés sur deux autres podiums, alors je dirais que les motos vont bien ! »

Boscoscuro et Kalex, quelles différences avez-vous remarquées ?
« Je ne saurais le dire ! Ce qui est sûr, c’est que la Boscoscuro est une moto qui m’a beaucoup rappelé une moto de Grand Prix deux temps, une 250. Elle est plus rigide, plus difficile, mais avec beaucoup plus de potentiel. Je me suis très bien entendu tout de suite, et disons que ça a été le coup de foudre. »

Mais ce n’était pas le premier test, n’est-ce pas ?
« Non, j’avais déjà fait un shakedown ici à Misano d’une vingtaine de tours pour voir si tout fonctionnait. Ensuite, j’ai passé une journée au Mugello, où j’ai effectué tous les essais libres du championnat d’Espagne, et ce fut le premier vrai test. Mais ils n’ont pas voulu me laisser faire tout le week-end ! J’aurais bien aimé. »

Quels sont vos projets à présent ?
« Avant les courses, je ne ferai plus qu’un seul test, les essais libres de jeudi et vendredi du CEV, mais à Barcelone [16-17 mai, ndlr]. Ensuite, les courses commenceront : je courrai à Barcelone et au Mugello, puis nous verrons si nous pouvons mieux nous préparer pour l’Autriche et Misano avec quelques tests ici et en Autriche peut-être. »

Qu’attendez-vous de ces wild cards en mondial avec la Boscoscuro ?
« C’est sûr que faire quatre courses sera mieux que seulement deux à autant de mois d’intervalle… Quoi qu’il en soit, c’est difficile de faire un week-end tout seul parmi les meilleurs pilotes avec les meilleures motos du monde. Je ne pense qu’à m’amuser et à profiter des week-ends, puis ce qui vient vient. Si nous travaillons bien, les résultats viendront. Je suis en bonne forme, je me sens plein d’énergie, je pilote plutôt bien et j’espère que nous serons compétitifs. »