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Arrivé à Montmelo avec 3 points d’avance au Championnat du Monde sur Jorge Martin après le Grand Prix d’Italie, Marco Bezzecchi a quitté Barcelone dimanche soir avec un avantage de 19 points sur Fabio di Giannantonio. Son chef d’équipe français Florian Chiffoleau, également Directeur technique de l’équipe Redox PruestelGP, nous explique ici leur week-end catalan qui s’est nettement mieux terminé qu’il n’avait commencé.

 

Marco a réalisé le neuvième temps des qualifications, à 0.3 de son deuxième chrono des essais libres. Ça n’a pas été très simple, semble-t-il ?

« Non effectivement, car lors des qualifications la température de la piste était nettement plus élevée que le jour précédent et que lors de la FP3 du samedi matin. On a donc vraiment eu du mal à trouver le bon compromis pour améliorer notre adhérence de l’avant. En fait, il est indispensable de trouver un bon équilibre entre l’avant et l’arrière. Or lors de la séance qualificative, avec une température plus élevée, notre grip de l’avant était nettement inférieur à celui de l’arrière. »

La onzième place du warm up à 0.6 du meilleur temps vous a-t-elle inquiétés ?

« Non. En fait il a chuté lors du warm up, mais on a su pourquoi. Il y a eu une petite erreur : il a freiné un peu tard et l’arrière s’est délesté, donc il a perdu l’avant. Mais nous avons malgré tout bien amélioré son feeling de l’avant, quoi que l’on puisse supposer et en dépit de la chute. Du coup, j’ai su quoi faire pour la course, car là au moins c’était clair. Lors de la course, il a été plutôt satisfait de la moto. Il l’a clairement prouvé pendant le Grand Prix. »

Marco Bezzecchi termine deuxième en course derrière Enea Bastianini, en partie grâce aux chutes de beaucoup de ses principaux rivaux pour le titre. Comment a-t-il fait pour éviter tous les écueils alors qu’il était dans le groupe de tête en pleine bagarre ?

« Il a fait une fois de plus une course très intelligente. Il ne s’est pas affolé en début de course, rétrogradant même jusqu’à la douzième place à la fin du deuxième tour. En fait, on a vu au premier tiers de la course qu’il était le plus rapide dans le secteur 1, ainsi que plusieurs tours d’affilée dans les secteurs 2 et 3. Chutes ou pas chutes, il rattrapait Jorge Martin et Tatsuki Suzuki, dont l’avance est passée en l’espace de quelques tours de 2.7 à 1.5. C’est à ce moment que Jorge Martin a poussé car il a vu sur son panneau de signalisation que derrière ça revenait vite.

« Marco a fait une course intelligente car il constaté qu’en bout de ligne droite Jaume Masia faisait des freinages assez agressifs. Marco a freiné un peu plus tôt, s’est décalé vers l’extérieur, et c’est grâce à ça qu’il a effectivement évité le crash. Il a été très clairvoyant par rapport à la manière dont pilotaient ses adversaires. »

Marco est désormais en tête du Championnat avec 19 points d’avance sur Fabio di Giannantonio et 23 sur Jorge Martin. Comment allez-vous gérer cette avance ?

« On va continuer à travailler dur parce qu’on s’est rendu compte ce week-end que c’était vraiment compliqué. On s’attendait à un week-end un peu plus facile – si je puis dire – qu’au Mugello où on avait travaillé dur pour obtenir la deuxième place. Ça s’est avéré en fait tout aussi difficile à Barcelone car di Giannantonio et Martin ont poussé fort pour être au niveau où ils étaient.

« Il y a eu beaucoup de chutes, signe que la pression est montée d’un cran. Au niveau des performances, il va vraiment falloir travailler dur pour rester en tête du Championnat. »

Vous testez ces mercredi et jeudi. Où et pourquoi ?

« Nous testons en Aragon pendant deux jours parce que nous devons confirmer les pièces que nous avons essayées. Avec ce week-end difficile, on a eu des doutes par rapport à certains choix faits en début de saison. Ces essais ont donc comme but la confirmation. »

KTM doit compter solidement sur votre équipe au Championnat car Marco Bezzecchi précède les quatre Honda de Fabio di Giannantonio, Jorge Martin, Enea Bastianini et Aron Canet. Le constructeur autrichien vous soutient-il efficacement ?

« Oui, il nous soutient. Il tient compte de nos avis, de ceux de l’équipe technique comme de ceux du pilote. KTM nous soutient parce qu’effectivement Marco est le premier pilote KTM, mais il a aussi un très bon feeling. Ses commentaires sont toujours très précis et c’est bien pour travailler et confirmer les évolutions. »

C’est le meilleur pilote KTM, mais on peut dire aussi que c’est le seul car le deuxième est quand même assez loin derrière (Bezzecchi premier avec 103 points, Rodrigo sixième avec 57).

« Oui, c’est vrai que derrière nous, il n’y a que des Honda, effectivement. »

Marco a rendu hommage à la mémoire d’Andreas Perez

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