C’est un Valentino Rossi pas vraiment joyeux qui quitte le tracé de Phillip Island. Les trois jours de test offerts en Australie ne l’ont pas rassuré sur une nouvelle Yamaha dont il apprécie pourtant le nouveau châssis. Une nouveauté que ne boude pas plus son équipier Viñales qui caracole en haut de la feuille des temps. Vale, lui, a fini son travail hors du top 10, fatigué et avec des doutes.
Ce n’est pas vraiment le genre d’état d’esprit que le Doctor espérait avoir alors qu’il ne reste plus que trois jours d’essai avant de se lancer dans le grand bain pour le Grand Prix du Qatar. Mais le fait est là : « on a travaillé dur et on a essayé beaucoup de choses et d’abord pour avoir un meilleur rythme avec des pneus usés. Mais pour être franc, je ne suis pas content. J’ai fait beaucoup de tours, et sur la fin, j’étais fatigué alors je n’ai pas amélioré mon chrono ».
Une fatigue aussi ressentie en Malaisie. Vale a aligné pratiquement 200 tours en trois jours, et la dernière journée a été l’écho de la seconde où il lui a été difficile de trouver la voie pour les bons réglages : « nous avons toujours des doutes. Nous essaierons de suivre un chemin différent au Qatar. On aura d’autres choses à essayer. Le potentiel avec les pneus frais est bon mais il faut nous améliorer lorsque ceux-ci sont usés. Nous avons perdu trop de temps ici, à part dans le premier secteur ».
Sur GPOne, il précise : « en Malaisie j’ai été capable de faire un bon temps et j’étais plus proche de la tête. Ici, ça n’a pas été le cas, c’était moins bien, c’était plus compliqué alors je ne peux pas être satisfait. Márquez et Viñales sont devant et il nous faut travailler pour se rapprocher d’eux. Maverick a été rapide dès le premier jour, il aime Phillip Island et il y pilote bien ».
Un Viñales qui a dominé à Valencia dès son installation chez Yamaha, qui a quitté Sepang en tête et qui s’est affirmé patron à Phillip Island. Autant de coups de boutoir qui vous égratigne le moral : « la moto n’est pas mauvaise, nous travaillons sur l’électronique et le moteur n’est pas mal. Mais il y a encore beaucoup de travail avec le Grand Prix du Qatar. Nous devons trouver de meilleures idées avant de nous lancer dans cette première course ».
Il s’agirait donc d’une histoire de méthode car la matériel semble correct : « j’aime le nouveau châssis et je pense que Maverick aussi. Nous devons nous concentrer sur la sauvegarde du pneu arrière qui s’use trop vite. J’ai essayé les nouveaux pneus Michelin avant et arrière et j’ai souffert notamment avec l’avant qui était trop tendre au vu des températures. Mais franchement, ce n’est pas mon principal problème à l’heure actuelle ».
