Alessio « Uccio » Salucci, le pilier invisible derrière le succès de Valentino Rossi et du VR46 Racing Team, incarne l’esprit pur de la MotoGP : loyauté, passion et respect. Dans une interview exclusive, le directeur de l’écurie Ducati satellite revient sur son parcours, sa philosophie et les défis actuels du paddock, à l’aune du dernier événement secouant le milieu : la suite du contrat signé entre Aprilia et Jorge Martin.
Alessio « Uccio » Salucci, directeur charismatique du VR46 Racing Team, est l’une des figures les plus respectées et reconnaissables du paddock MotoGP. Ami d’enfance et bras droit de Valentino Rossi, il incarne une passion indéfectible pour la course et une fidélité rare dans un sport en constante évolution. À 46 ans, Salucci a passé la moitié de sa vie dans l’univers de la moto, et son parcours est indissociable de celui du « Docteur ».
Dans une interview récente accordée à Mow, Uccio est revenu sur sa trajectoire unique, sa relation fusionnelle avec Valentino Rossi, mais aussi sa vision de l’éthique dans le MotoGP moderne.
Depuis l’enfance, Uccio partage avec Valentino Rossi une obsession commune : les moteurs. « Enfants, Vale et moi étions passionnés de moto, de voitures et de sports mécaniques en général. Dès qu’il a commencé la compétition et qu’il est devenu ce qu’il est devenu, j’étais toujours à ses côtés. Nous avons traversé ensemble des moments heureux… et d’autres plus compliqués. »
Parmi les périodes difficiles évoquées, celle du passage de Rossi chez Ducati entre 2011 et 2012, une époque marquée par des résultats en demi-teinte, mais aussi par une fidélité sans faille.
Uccio Salucci : « le MotoGP qui ne doit pas devenir la F1 »
Cette fidélité, Uccio la défend encore aujourd’hui face à un MotoGP de plus en plus influencé par les logiques de la Formule 1. À ce titre, il a évoqué l’affaire récente entre Aprilia et Jorge Martin, et exprimé son inquiétude : « j’espère que le MotoGP ne deviendra jamais comme la F1, où l’on rompt les contrats aussi facilement. Il faut respecter les choses. »
Il se souvient : « en 2012, même si ça ne marchait pas, Valentino n’a jamais pensé à casser son contrat avec Ducati. Il est arrivé, il a tout donné. C’est comme ça qu’il faut faire, à mon avis. Si tu signes pour deux ans, tu mets la tête dans le guidon, tu te tais et tu bosses. »
Aujourd’hui à la tête du VR46 Racing Team, Salucci continue d’appliquer cette même éthique. Sa gestion de l’équipe repose sur les valeurs qui l’ont porté aux côtés de Valentino Rossi : engagement total, respect de la parole donnée et une passion inaltérable pour la compétition.
