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Les temps seraient-ils en train de changer en MotoGP ? Il y a peu, aller chez l’élite pour jouir d’une Ducati était une idée peu rassurante pour un jeune en devenir qui faisait en revanche les yeux de Chimène à Yamaha. Aujourd’hui, la relève refuse la proposition d’Iwata pour grimper sur une Desmosedici. Démonstration faite avec un Francesco Bagnaia qui a signé pour deux ans avec Ducati et se former au sein du team satellite Pramac… Après avoir refusé une offre de Yamaha !

A 21 ans, Francesco Bagnaia est l’un des espoirs des Grands Prix et un de plus qui sort de la VR46 Academy. Mais sa trajectoire peut aussi révéler un tournant dans la répartition des forces en présence en MotoGP. Ce qui n’est guère rassurant pour Yamaha. L’Italien explique sur Speedweek : « j’ai commencé à parler avec Ducati en novembre 2017. Ducati est donc ma destinée. C’est une moto qui me plait beaucoup. Yamaha aussi me voulait, alors le choix n’a pas été simple. Ces deux constructeurs ont choisi deux voies différentes, et les deux sont au top. Mais il m’était difficile de dire oui à Yamaha, car ils n’avaient déjà plus d’équipe satellite ».

Une dernière remarque qui montre à quel point l’inertie actuelle des représentants de la marque au diapason en Grand Prix fait des dégâts. A croire que l’usine japonaise s’endort sur ses lauriers. Mais Bagnaia poursuit : « c’est pour cette raison que je me suis décidé pour Ducati. J’ai un contrat de deux ans avec une option pour la troisième année. C’est un bon point car je vais pouvoir beaucoup apprendre. Il me faudra sûrement plus d’un an pour tout comprendre ».

Au passage, il a consulté le Doctor, qui est, on le rappelle, un officiel Yamaha. Et sa réponse a été la suivante : « on a beaucoup parlé, de ça en novembre 2017. Il m’a dit que cette décision devait être avant tout la mienne, que je devais la prendre au moment opportun et que la Ducati progressait. Ce pourrait donc être un bon choix. Même si une Yamaha est sans doute plus facile pour un débutant qui peut se montrer rapide dans un délai plus court ».

« Pecco » a un contrat officiel Ducati et entre Miller et Petrucci, un des deux devra lui faire de la place en 2019. Au passage, l’Italien avait essayé une Desmosedici lorsqu’il était pilote Aspar Mahindra en Moto3, en récompense de ses performances. Un galop d’essai qui lui est sans doute resté en mémoire. On comprend mieux pourquoi une usine KTM veut une filière vers le MotoGP… Une usine qui aura Tech3 comme équipe satellite, celle-là même qui quittera le giron d’un constructeur Yamaha qui laisse aussi filer Johann Zarco sans encore s’être déterminé sur sa prochaine structure alliée…

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