Alex Marquez (Gresini, GP24), auréolé de sa première victoire MotoGP au Grand Prix d’Espagne 2025, a abordé les essais officiels à Jerez le 28 avril avec sérénité, terminant 11e (1:36.833, +0.957 s de Marc Marquez). Leader du championnat (140 points, +1 sur Marc, +20 sur Pecco Bagnaia), il savoure son triomphe devant 250 000 fans, mais garde les pieds sur terre face à son frère, son principal rival.
Vainqueur pour la première fois en MotoGP dimanche passé devant son public espagnol, Alex Marquez flotte encore sur un petit nuage. Mais le pilote Gresini sait que la lutte pour le titre, notamment face à son frère Marc Marquez, sera loin d’être un long fleuve tranquille.
De retour en piste dès lundi pour les essais officiels, Alex n’a pas laissé son émotion troubler son travail : « ce n’était pas facile de réussir ce que nous avons fait le dimanche. Mais je n’ai pas exagéré la fête : il fallait être concentré pour les essais. »
Il a cependant noté des conditions particulières sur l’asphalte : « le lundi, l’adhérence de la piste était très élevée, c’était incroyable. Normalement, nous avons déjà beaucoup de traction avec la Ducati, mais dans ces conditions extrêmes, cela nous a posé des problèmes pour tourner et conserver un bon équilibre. »
Face à ce surplus d’adhérence, Gresini Racing a travaillé sur l’électronique : « nous avons effectué des modifications radicales pour voir quelle direction prendre dans ce genre de situations. Avoir trop d’adhérence est aussi problématique. »
Alex savourait son dimanche parfait, mais il garde la tête froide : « nous avons pris la tête du championnat, mais nous savons que nous ne sommes peut-être qu’à un demi-pas de Marc. Il est encore plus fort que nous sur certains points. »
Alex Marquez : « à Silverstone, Mugello ou Aragón, je suis plus à l’aise qu’à Jerez »
En vue du Grand Prix de France au Mans, Alex reste prudent : « Jerez et Le Mans ne sont pas mes circuits favoris. Mais ensuite viendront Silverstone, Mugello ou Aragón, où je suis plus à l’aise. »
Même s’il mène un projet similaire à celui de Jorge Martin l’an dernier, Alex souligne une nuance importante : « Jorge avait une moto officielle. Chez Ducati, les motos rouges ont quelques « goodies » supplémentaires. Cela ne dépend pas du budget de notre équipe, mais de ce que Ducati peut nous fournir. »
Il espère que certains éléments pourront être adaptés à sa GP24 pour améliorer sa constance sur les longues courses.
Comparé aux précédents tests, Alex a été surpris : « les sensations étaient meilleures à Barcelone, en Malaisie ou à Misano. Ici, avec le type de courbes, c’était plus compliqué. »
Concernant le futur des pneus Michelin : « le pneu chauffe trop quand on suit quelqu’un. S’ils trouvent une solution, ce sera intéressant. Mais avec le changement de fournisseur prévu dans deux ans, je ne sais pas combien ils voudront investir. »
Enfin, Alex n’a pas caché sa gratitude envers Gigi Dall’Igna et Ducati : « je me suis toujours senti apprécié et choyé chez Ducati. Avec Gigi, c’est direct et clair : quand il y a un problème, on en parle et on le résout. »
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MotoGP, Tests Jerez 2025 : classement 18h00
