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Piero Taramasso

Piero Taramasso, Motorsport Manager de Michelin, a livré une analyse pointue des performances de Pecco Bagnaia et Marc Marquez lors du Grand Prix d’Espagne 2025 à Jerez, où Alex Marquez a triomphé. Dans un entretien, il a abordé les défis techniques et les qualités des pilotes.

Dans une interview riche en enseignements, Piero Taramasso a offert une lecture fine des situations respectives de Pecco Bagnaia et Marc Marquez, deux figures majeures de la saison MotoGP 2025.

Selon Taramasso, les performances en demi-teinte de Bagnaia ne relèvent pas d’un seul facteur isolé, mais d’un enchevêtrement complexe de variables : « le moment de Bagnaia, selon moi, est le fruit de nombreux facteurs. Dans toutes les compétitions, pour réussir, il faut tout mettre en place, pas seulement la moto, mais aussi les pneus, le pilote. Il y a beaucoup de pièces. »

À Jerez, le tracé exigeant a exacerbé les limites du package Ducati : « le pneu avant souffre énormément à Jerez. Le pneu ne se repose jamais, on est toujours à droite, à gauche, au freinage, le pneu est constamment sous pression. » Il pointe aussi l’aérodynamique, qui devient un frein à la confiance lorsqu’un pilote suit une autre moto de près : « quand on est dans le sillage d’une autre moto, on perd de la charge, la moto s’allège et, quand on met tout en place, on manque de confiance. »

Enfin, Taramasso évoque une différence de philosophie en course : « il y a aussi des pilotes comme Alex Marquez qui prennent plus de risques, tandis que Bagnaia, en pensant au Championnat, en prend moins. »

 

MichelinPiero Taramasso : « je ne voudrais pas être à la place d’un pilote »

Concernant Marc Marquez, Taramasso ne cache pas son admiration : « l’année dernière, lorsque nous avons appris que Marc signerait chez Ducati Factory, nous nous attendions à ce que ce soit difficile pour les autres. » Le responsable loue son approche complète et son intelligence technique : « c’est un pilote exceptionnel, un athlète de haut niveau car il s’entraîne beaucoup, il comprend le fonctionnement d’une moto et des pneus. »

« Quand on forme une bonne équipe et un bon pilote qui maîtrise aussi les aspects techniques, ces atouts ne sont pas là par hasard » signale Taramasso qui conclut sur motorionline : « je ne voudrais pas être à la place d’un pilote : il faut gérer l’essence, les pneus, le contrôle de traction, les cartographies, l’aérodynamisme, et puis il faut penser au Championnat. Ici, tout est extrême, mais c’est aussi la beauté de ce Championnat ».

À l’aube du Grand Prix de France au Mans, ces déclarations confirment que, derrière chaque résultat, il y a un équilibre délicat entre risque, stratégie, technique et mental. Un équilibre que Marc Marquez semble déjà avoir trouvé, tandis que Bagnaia tente encore de l’ajuster.

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