Pedro Acosta, le prodige de Red Bull KTM, a livré une performance encourageante lors des essais libres du Grand Prix de France 2025 au Mans, décrochant une 7e place et une qualification directe en Q2, à 0,453 seconde de Marc Marquez. Le jeune Espagnol de 20 ans se confie sur sa récupération post-opératoire, son admiration pour Maverick Viñales, et son approche prudente face aux rumeurs sur son avenir.
Pedro Acosta continue d’impressionner par sa maturité et sa gestion en pleine tempête. Opéré du bras droit entre Jerez et Le Mans pour soigner un syndrome des loges, le jeune prodige espagnol a abordé la première journée d’essais au Grand Prix de France avec prudence… et efficacité. Septième des préqualifications, meilleur pilote KTM, il valide un accès direct à la Q2 — un soulagement et une étape essentielle pour le rookie le plus observé de la grille MotoGP 2025.
« Sortir d’une situation aussi délicate et finir cette journée avec ce feeling, c’est très positif », a-t-il confié. « Je ne suis pas encore à 100 %, mais entre les points de suture et les hématomes, ça ne fait pas trop mal. Honnêtement, je suis très content. »
Sur le plan technique, Acosta a roulé avec de nouveaux réglages testés à Jerez, qui l’obligent à « conduire plus doucement ». Et paradoxalement, c’est peut-être ce qui l’aide à progresser : « ces nouveautés me forcent à être plus fluide, et ça m’aide à mieux comprendre la moto. On ne comprend pas encore tout, mais la base est bonne. »
Pedro Acosta : « Maverick Viñales est fluide, il gère très bien, il a gagné avec trois marques différentes »
En piste, la prudence reste de mise. « Je dois éviter que la plaie se rouvre. Ce serait la pire des choses. Pas question de risquer un autre week-end », explique-t-il. Mais côté performance, il est clair : « je dirais que je suis à 97 %. Il nous a juste manqué de rassembler tous les meilleurs secteurs dans un même tour. Le rythme est là, on peut accélérer demain. »
Acosta garde la tête froide malgré les rumeurs persistantes sur son avenir — et les grosses offres qui circulent. Fidèle à son manager Albert Valera, il tempère : « j’aimerais avoir une boule de cristal. Mais avec Valera, je n’ai jamais eu de disputes, jamais élevé la voix. Je doute finir ma carrière avec un autre manager que lui. »
Et quand il parle de Maverick Viñales, c’est avec respect et inspiration : « Maverick fait tout ce que je ne fais pas. Il est fluide, il gère très bien, il a gagné avec trois marques différentes. Il faut apprendre de lui. C’est ce qu’on essaie de faire. »
Malgré quelques frayeurs — notamment un incident évité de justesse avec Viñales en piste — Acosta reste solide, méthodique et confiant. Avec 33 points et une dixième place au général, il est encore en phase d’apprentissage. Mais il reste surtout le fer de lance identifié de KTM, preuve que le talent brut, même convalescent, continue de faire la différence. Demain, l’objectif est clair : concrétiser cette Q2 par une position de départ solide, et pourquoi pas, signer un nouveau top 6 en course.
MotoGP, France J1 : classement
